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Hoppy bitch: faire rayonner le milieu brassicole québécois

Gabri-Ailes Sirois-Duguay est co-brasseuse de la bière God save the hoppy bitch. Photo: Josie Desmarais/Métro

Née d’une blague entre amis, l’idée de devenir influenceuse est récemment devenue réalité pour Gabri-Ailes Sirois-Duguay. Aujourd’hui suivie par des milliers d’abonnés sur Instagram, la Pointelière souhaite donner plus de visibilité aux brasseurs québécois mais surtout, partager son amour de la bière.

«J’habitais à Québec dans le temps, et j’allais avec mes amis 2-3 fois par semaine dans des brasseries. Ils me disaient tout le temps que (…) je devrais devenir influenceuse, comme ça on aurait toujours des bières gratuites», rigole la Pointelière.

La prophétie se réalisera quelques années plus tard avec l’arrivée de la pandémie. Alors qu’elle est en télétravail et que son entreprise de bombes de bain ralentit, elle réunit son talent de photographe, son expérience passée de mannequin et son amour des produits du houblon pour lancer son compte Instagram Hoppy bitch.

Les choses ont vite déboulé après ses premières critiques de bières en ligne: des compagnies ont commencé à lui envoyer de nombreux produits pour qu’elle les goûte, allant de la bière au kombucha. «J’aurais tellement été contente d’avoir 1000 abonnés. Mais en 6 mois, j’en ai presque 9000», s’étonne-t-elle.

Amour de la bière

Si elle attribue son succès à la qualité esthétique des photos qu’elle prend et à son charisme, Mme Sirois-Duguay croit que son amour des microbrasseries, qui transpire dans ses publications, a aussi son rôle à jouer.

Une passion qui s’est vraiment réveillée lors d’un voyage avec son père en Angleterre, il y a environ 7 ans. «Je pensais boire juste de la Guinness pendant trois semaines. Finalement, il y avait tellement de IPA, de Lager… Mon cerveau a explosé!».

Parmi la «centaine de microbrasseries» qu’elle a visitées par la suite au Québec, se trouve le Pub du Fermentor, à l’Assomption. Cliente régulière de l’endroit, elle développera rapidement une amitié avec les propriétaires, qui lui ont finalement proposé de participer au brassage de sa première bière, God save the Hoppy Bitch, qui a récemment été lancée.

«J’ai choisi tout de la bière, le houblon qu’on mettait dedans, l’étiquette. Pour une personne qui n’a jamais fait ça, ça demande beaucoup de réflexion!», s’exclame-t-elle. Son choix s’est finalement arrêté sur une IPA noire, qui «reflète vraiment ses goûts».

Représenter les femmes

Bien que Mme Sirois-Duguay se réjouisse de pouvoir donner plus de visibilité aux brasseurs qui ont souffert économiquement durant la pandémie, elle confie que son succès lui a aussi valu sa part de commentaires négatifs sur les réseaux sociaux.

À son avis, de nombreux préjugés persistent face aux influenceuses dans le monde de la bière. Notamment, une image trop souvent associée à l’image de pin-up, de laquelle elle souhaite se détacher.

Elle souhaite aussi encourager les femmes du milieu, qu’elles soient brasseuses, illustratrices ou propriétaires de microbrasseries.

«Le monde ne réalise pas que les femmes ont vraiment beaucoup de place dans le monde brassicole. On a plein de brasseuses au Québec et les gens ne le savent pas.»

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