Soutenez

Mobilisation contre l’austérité

Photo: Simon Bousquet#TC Media

Inquiets des mesures d’austérité adoptées par l’administration Couillard au cours des dernières semaines, environ 80 représentants d’organisme de Rivière-des-Prairies ont rencontré le député Marc Tanguay et la ministre déléguée à la Santé publique, Lucie Charlebois, le 8 décembre.

Confrontés à une augmentation des besoins et des demandes, les organismes communautaires craignent de ne pas être en mesure de répondre aux besoins de la population. S’estimant déjà sous-financés, plusieurs ont souligné avoir subi une baisse de financement.

«Nous n’avons pas eu de grosses coupes comme le CJE, mais nous avons des coupes. J’ai été obligée de mettre une employée à la porte parce que je n’ai pas d’argent», a soutenu Lorraine Doucet du Centre de promotion communautaire Le Phare.

Pas de coupe
De son côté, la ministre déléguée affirme le contraire. Elle soutient que le financement des organismes a été indexé à l’indice des prix à la consommation (0,9%) en 2014 et qu’il le sera aussi en 2015.

«Il n’y a pas de coupes prévues dans le financement des organismes communautaires, a soutenu Mme Charlebois. L’indexation, ce n’est pas beaucoup, mais dans le contexte économique actuel, on ne peut pas en demander plus aux contribuables.»

Mme Charlebois a réitéré l’intention du gouvernement libéral d’atteindre l’équilibre budgétaire pour 2015-2016.

«Nous devons nous donner les moyens d’assurer les besoins fondamentaux de l’État, a précisé M. Tanguay. Si on se dit que ce n’est pas grave et qu’on augmente la dette, ce sera plus d’argent qu’on va payer en intérêt plutôt que de pouvoir l’utiliser sur le terrain.»

Mode de financement
«C’est plus qu’un besoin d’argent. Les organismes communautaires soutiennent la communauté. Il faut que le gouvernement soit à l’écoute sur la façon dont il peut nous aider et pas seulement nous dire qu’il n’y a pas de fonds», rétorque Yohan Perron de la Corporation de développement communautaire de Rivière-des-Prairies.

Les organismes s’opposent également au mode de financement par projet plutôt que par mission.

«Nous n’avons plus la latitude de travailler sur les besoins réels du quartier. Les directives viennent de trop haut», soutient M. Perron. Une préoccupation que la ministre déléguée dit avoir entendue.

Les organismes ont profité de la rencontre pour soulever les problèmes de locaux qu’ils rencontrent.

«C’est notre plus gros problème dans le quartier, estime Yolette Café du Centre d’entraide aux familles de Rivière-des-Prairies. Les organismes doivent se regrouper à trois ou quatre pour occuper un local parce que c’est trop cher.»

Au passage, des organismes ont critiqué les décisions du gouvernement libéral qui affectent leur clientèle, notamment au niveau des frais de garde et des régimes de retraite.

Les organismes ont exigé une rencontre de suivi avec le député Tanguay dès janvier.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.