Un organisme veut sauver des kilos de fruits et légumes
Une entreprise sociale cherche à rescaper des centaines de kilos de fruits et légumes de la poubelle grâce à une initiative bientôt lancée dans certaines épiceries de Rosemont – La Petite-Patrie.
La Transformerie s’est récemment vu accorder une contribution financière de 25 000$ de la part de l’Arrondissement afin qu’elle puisse établir ses opérations sur son territoire.
Le projet pilote qui débutera en avril visera à récupérer des denrées périssables pour en faire la redistribution, mais aussi pour en transformer une partie en «tartinades» en conserves qui seront revendues dans les détaillants participants.
«Ce sont près de 10 % des denrées qui serviront à la conservation, tandis que de 85 % d’entre elles seront récupérées par la banque de dépannage alimentaire du Centre de ressources et d’action communautaire de la Petite-Patrie», affirme Marie Gaucher, coordonnatrice à la Transformerie.
L’organisme à but non lucratif espère pouvoir rejoindre une dizaine de commerces durant les six premiers mois de son programme, ce qui pourrait signifier la récupération de 800 kilogrammes d’aliments invendus chaque semaine.
Les fruits et légumes seront les principales cibles du projet pilote, mais l’équipe de la Transformerie prévoit aussi sauver de la viande, du poisson et des produits de la boulangerie des poubelles.
Mme Gaucher assure que grâce à une chaîne de réfrigération bien organisée, incluant un camion réfrigéré et des installations à cet effet, il est possible de préserver ces aliments qui n’auront pas trouvé acheteur en magasin en bonne qualité. L’organisme soutient qu’il se conformera aux exigences les plus strictes du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec.
«L’état des invendus est parfois surprenant. En se prêtant à des incursions dans les conteneurs à déchets de certaines grandes surfaces, on se rend compte qu’on y retrouve des fruits et légumes qui ont encore besoin de mûrir. Le roulement des inventaires et les habitudes difficiles à prédire des consommateurs sont responsable d’une grande partie des produits jetés», insiste Mme Gaucher.
D’ici le lancement de ses opérations qui lui permettra au début de confectionner six tartinades différentes, l’organisme est en quête d’un local possédant une cuisine et de grands réfrigérateurs dans Rosemont – La Petite-Patrie. «Nous aimerions les partager avec un autre groupe ou organisme déjà établi dans le quartier», soutient la coordinatrice.