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Hôpital Maisonneuve-Rosemont: 10% des lits fermés

Nouveau traitement développé par par l’Institut universitaire d’hémato-oncologie et de thérapie cellulaire (IUHOTC) de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont
En 2019, la ministre de la Santé et des Services sociaux de l’époque, Danielle McCann, a désigné l’HMR comme Institut universitaire en hémato-oncologie et en thérapie cellulaire. Photo: Zoé Magalhaès / Métro Média

Alors que Montréal se rapproche de la zone rouge, un lit sur 10 est actuellement fermé à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR). Le manque d’infirmières, la vétusté de l’établissement et les mesures d’hygiène liées à la Covid-19 sont en cause.

En tout, 36 lits et 18 civières de surcapacité de l’HMR sont présentement fermés. Cela représente près de 10% des 545 lits utilisés en temps normal dans les différents services. Cette situation s’explique en partie par la vétusté de l’hôpital qui, combinée à la pandémie, a forcé l’établissement à réduire le nombre de patients par chambre.

«Notre établissement a un certain âge et plusieurs chambres et unités ont dû être réaménagées dans le contexte de la Covid-19. Ainsi la conversion de certaines chambres doubles et même quadruples en chambres simples a eu comme impact de nécessairement diminuer le nombre de lits disponibles», explique Christian Merciari, conseiller en communication et relations médias au CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal.

Encore plus inquiétant, l’HMR s’apprêterait à fermer 12 lits sur 60 dans son service d’oncologie, selon ce que rapporte Radio-Canada. Cette fermeture de lits aurait d’ailleurs déjà commencé de façon progressive puisque les lits fermeraient au fur et à mesure que les patients quittent le service.

Cette perte de 20 % des lits pourrait avoir de graves conséquences pour les patients atteints du cancer qui se rendent à l’HMR pour son expertise particulière dans le domaine.

Pénurie de personnel

Outre les aménagements dus à la pandémie, ces fermetures s’expliquent par une pénurie de main d’œuvre croissante déjà signalée il y a plusieurs semaines par le Syndicat des professionnelles en soins de l’Est-de-l’Île-de-Montréal.

Le président du syndicat, Denis Cloutier, avait alors alerté le ministre de la Santé et des Services sociaux Christian Dubé, lui demandant de mettre fin aux heures supplémentaires obligatoires et d’instaurer des incitatifs.

«La pénurie d’infirmières nous a forcé à procéder à certaines fermetures de lits afin de répondre aux normes requises en matière de ratio personnel/patient», confirme M. Merciari.

Interrogé à ce sujet lors du point de presse du jeudi 25 septembre, M. Dubé reconnaît également que le manque de main d’œuvre est un problème majeur à l’échelle de la province.

«On va essayer de régler ça le plus rapidement possible, mais malheureusement on va avoir d’autres cas comme celui-là parce qu’on manque de personnel», a-t-il déclaré.

Pour y faire face, il envisage d’aller chercher de la main d’œuvre dans les régions les moins touchées, mais souligne que cela est difficilement applicable en ce moment.

«La vague est différente: on se fait frapper à Montréal et à Québec en même temps», a-t-il rappelé, expliquant que la main d’œuvre ne pourrait donc pas venir de Québec.

Afin d’attirer des soignants à l’HMR, des travaux de grande ampleur seront également nécessaires selon M. Cloutier. Le projet de construction d’un nouvel HMR serait d’ailleurs «déjà très bien sur les rails» selon la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel.

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