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L'équilibre entre le passé et l'avenir

Tranchemontagne Daphnée - TC Media
Simon Jolivet est tombé dans la marmite politique quand il était petit. Fils de l’ancien député péquiste Jean-Pierre Jolivet, il a grandi en suivant son père sur la route, dans ses différentes réunions de travail. Après avoir œuvré comme attaché politique pour le maire sortant de Mercier – Hochelaga-Maisonneuve, Réal Ménard, l’historien de formation a décidé de sortir de l’ombre et de se lancer activement dans l’arène politique, en briguant la mairie de Rosemont – La Petite-Patrie, sous la bannière de la Coalition Montréal – Marcel Côté.

« J’ai appris le métier de politicien avec mon père, et je crois que ça me sert bien. Il m’a montré que le travail de terrain est essentiel, surtout à l’échelle d’un arrondissement. J’aime beaucoup le monde. Pour moi, la politique, c’est aller vers les gens », indique le trentenaire.

Hochelagais de résidence, Rosemontois de cœur, M. Jolivet a choisi de devenir candidat à l’élection municipale pour sa fille, née il y a quatre mois. Pourquoi Rosemont – La Petite-Patrie plutôt que l’arrondissement Mercier – Hochelaga-Maisonneuve où il vit? Parce qu’il s’agit d’un secteur où « il se sent chez lui », confie celui qui a habité le Vieux-Rosemont pendant 11 ans.

« Ma nouvelle famille et mon nouveau bébé sont les raisons pour lesquelles j’ai fait le saut. Je veux savoir comment ma fille va évoluer dans son quartier », dit-il.

Il estime ne pas être le seul. Selon lui, les citoyens s’intéressent plus que jamais à ce qui se passe dans leur arrondissement.

« Qu’il s’agisse de vignettes de stationnement, de nouveaux commerces qui ouvrent, de nids de poule ou de dos d’âne; les résidents ont des idées pour améliorer leur environnement parce qu’ils y vivent tous les jours », fait-il valoir.

Conserver l’identité du quartier

Si des changements peuvent être bénéfiques, il ne faut cependant pas défigurer le quartier, insiste M. Jolivet.

« C’est peut-être à cause de mon parcours d’historien, mais ce que je prône, c’est l’équilibre. Pour moi, le passé d’un endroit, l’identité d’un quartier comme Rosemont doit primer sur ce qui est à la mode, nouveau, tape-à-l’œil. Or, l’identité de Rosemont, ce sont les familles.

« Je veux qu’elles s’enracinent ici. Pour moi, ça inclut toutes les générations : les grands-parents, les parents et les enfants. Pour ma part, j’ai 35 ans et je suis devenu papa. Pour cette raison, j’ai dû quitter mon appartement dans le Vieux-Rosemont pour déménager à Hochelaga-Maisonneve, car je n’avais pas les moyens de trouver un 5 ½ offrant une chambre supplémentaire pour un enfant », déplore-t-il.

Quand on lui demande de citer un exemple de développement à éviter, il nomme celui des abords de la rue Masson.

« La rue Masson, c’est l’exemple le plus flagrant. En 10 ans, la face de cette artère a complètement changé. C’est un développement économique qui m’inquiète. Je suis pour le développement, sauf quand celui-ci se fait n’importe comment.

« Moi, je veux vivre dans un milieu où on connaît ses voisins. Je n’ai pas l’impression que c’est avec des condos séparés par des paravents qu’on va y arriver. Ce que je vois ici, c’est un développement pour les jeunes couples de professionnels. Je ne vois rien pour l’épanouissement à long terme des familles et des personnes âgées. C’est une vision bobo du Plateau, plutôt qu’une vision d’ensemble intergénérationnelle. J’estime que Rosemont doit être plus qu’un lieu de passage », argue-t-il, faisant valoir qu’il est temps d’obliger les promoteurs immobiliers à inclure au moins 15 % de logement social dans les nouveaux projets de 100 unités ou plus.

Le plus-value Jolivet

À savoir ce qu’il souhaite apporter s’il est élu à la mairie de Rosemont – La Petite-Patrie, M. Jolivet répond « une âme en politique ».

« Oui, il faut apaiser la circulation automobile, développer le réseau de transport en commun, régler les problèmes de stationnement. Je n’ai pas une longue expérience de gestionnaire, mais je suis capable de faire ça. J’ai aussi une équipe formidable pour m’aider et m’appuyer. Ma plus-value réside dans ma volonté d’apporter une âme en politique, un équilibre posé et une vision pour les moins nantis, les personnes âgées et les familles », conclut-il.

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