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Des murales pour contrer les "tags"

Beauchemin Philippe - TC Media
Deux murales terminées, une troisième à venir, sont présentes dans des parcs. L’arrondissement, par son Fonds culturel, consacre cette année 15 000$ pour leur réalisation par des artistes en art visuel.

Sophie Wilkins et Mélany Fay sont celles qui ont réalisé la murale « Un vent de liberté », présente sur un mur du chalet du parc Rosemont. « La liberté, douce et précieuse, vient prendre place et s’ancrer sur le béton de la ville pour embellir notre environnement et inciter les jeunes au mouvement », expliquent-elles.

Sur le chalet du parc Montcalm, l’œuvre « Le temps qui passe » est réalisée par l’artiste Jérôme Poirier. Pour celui-ci, le défi de faire une murale extérieure a été « une occasion en or à saisir ». « Partir le matin, aller faire une murale dans un parc, à quelques pas de chez soi; il n’y a pas de plus beau moment pour un artiste comme moi. Ce fut un beau projet », dit-il.

Au total, 17 idées ont été soumises par des artistes, mais seulement deux ont pu être réalisées. « Des éléments techniques et le nombre d’infrastructures disponibles nous ont empêchés d’en faire plus, explique le maire de Rosemont – La Petite-Patrie, François W. Croteau. On a donc misé sur les projets qu’on pouvait faire rapidement. On espère en avoir plus l’an prochain et on veut négocier avec des propriétaires privés pour ajouter des œuvres sur des bâtiments ciblés par les graffiteurs. »

Ces nouvelles murales ont pour but d’embellir l’espace public, d’offrir une offre culturelle différente, et de limiter la propagation des graffitis.

Enlèvement des graffitis

Alors que le contrat d’enlèvement des graffitis vient à échéance, et après que des informations aient coulées dans différents médias concernant de possibles liens entre la compagnie AvNet, responsable d’enlever les graffitis, et une bande criminalisée, l’administration locale est à évaluer un nouveau projet avec la Société de développement environnemental de Rosemont (SODER).

« On aimerait mettre en place un processus aidant à la réinsertion et la sécurité urbaine, laisse savoir le maire. On veut mettre en place un organisme à but non lucratif qui travaillerait à la réinsertion sociale chez les jeunes. Mais il faut tout coordonner avec les gens de tandem et les postes de quartier. C’est complexe. »

Du côté de la SODER, qui gère le programme tandem, on admet être intéressé à obtenir le contrat d’enlèvement des graffitis.

« On est déjà fortement impliqué en prévention auprès des jeunes et on sait que les citoyens sont extrêmement insécurisés par la présence de graffitis, explique Giuliana Piaggio, directrice de l’écoquartier et de tandem. Ils se demandent si cela est lié à une présence de gang de rue. On a commencé une cartographie des graffitis pour voir ceux qui reviennent. »

Frédéric Bourrely, directeur général de la SODER, ajoute: « Il y a pas mal de graffitis dans Rosemont – La Petite-Patrie. Pourtant, l’arrondissement dépense beaucoup d’argent pour les enlever. Il faut arrêter de dépenser pour nettoyer toujours les mêmes murs, ciblés année après année par les graffiteurs. Il faut penser à des murales, des vignes et aussi d’autres outils pour mettre fin aux graffitis. On est à réfléchir à une possible implication de notre part ou de l’organisme Les Pousses urbaines (spécialisé dans l’intégration sociale, personnelle et professionnelle en horticulture écologique) que l’on gère et qui est justement en lien avec les jeunes.»

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