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Marianne et son gardénia

Photo: Gracieuseté Mariane Sawan

Cette mère de famille, Laurentienne, d’origine libanaise, Marianne Michel Sawan, a toujours aimé écrire. Dans ses temps libres, entre son emploi de consultante en commerce électronique pour une grande compagnie aérienne et l’éducation de ses trois enfants, elle s’évade en écrivant ses romans. Son deuxième vient tout juste de paraître.

Après Le lilas de David, ce nouveau, Le gardénia de la cave, raconte l’histoire d’amour entre Gardénia Salloum et Iskandar El Khoury. Lui, est en enseignant et elle, âgée de 17 ans, son élève. Son père l’a promise en mariage à un cousin lointain. Dans une ultime tentative avant d’être mariée à ce commerçant du Brésil qui l’amènera dans son pays, elle se terre en attendant son amoureux qui ne viendra pas. Ils se retrouveront 26 ans plus tard.

«Mes histoires sont purement imaginaires. Je m’inspire de mon patrimoine. Ce n’est pas autobiographique, mais biographique. Mes lecteurs et lectrices me disent qu’ils connaissent des gens qui ressemblent à mes personnages», mentionne la romancière, dont les histoires ont une résonnance au Québec, mais plus particulièrement auprès des Maghrébins, moyen-orientaux et Français d’origine maghrébine et libanaise.

D’ailleurs, ses romans ont été publiés et publicisés dans ces pays.

L’écriture

Marianne Michel Sawan a toujours aimé écrire. Enfant calme, studieuse et rêveuse, elle était bonne en français et en mathématique. Une fois au Québec entre l’éducation de ses enfants, elle a fait une maîtrise aux HEC, en commerce électronique, puis un doctorat à l’Université du Québec à Montréal en science, technologie et société.

«Écrire est un divertissement, ça me détend. J’écris parce que j’aime ça, pas pour en faire une seconde carrière. Parfois, j’y consacrais deux heures ici et là. Lorsque j’avais de l’inspiration,  j’écrivais. Ensuite, c’était comme un puzzle et en regroupant les morceaux, j’ai bâti mes romans», explique Marianne Michel Sawan.

Son parcours

Elle est née au Congo de parents libanais. Son père était enseignant de français à Kinshasa pour le compte de l’UNESCO. À l’âge de trois ans, elle et sa famille sont retournées vivre au Liban. Ils y sont restés, malgré la guerre. À l’âge adulte, alors qu’elle était enceinte de son premier enfant, son mari et elle ont décidé, en 1997, pendant un période d’accalmie, de venir s’installer au Québec.

«Même si nous avions de bons emplois nous n’étions pas heureux là-bas. Pour l’avenir de nos enfants, il nous fallait immigrer dans un pays plus développé. Nous vivions dans la crainte d’une autre guerre», précise la romancière.

La romancière qui a aussi écrit des recueils de poésie et des ouvrages scientifiques se sert également de ses romans pour soulever des questions d’ordre social.

«Encore aujourd’hui, les jeunes filles n’ont pas toujours la liberté de choisir leurs futurs maris. Dans mes romans, il y a aussi une réflexion, une invitation à réfléchir sur notre culture, nos religions, nos croyances et nos principes. C’est plus profond qu’un simple roman», explique Marianne Michel Sawan qui met à profit ses études approfondies en sociologie.

Son prochain roman, Les arcades de Jasmin, inclura certains de ses poèmes.

Le gardénia dans la cave. Publié aux Éditions Persée-Hachette.

 

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