Coronavirus: situation contrôlée chez les Sœurs de Sainte-Croix
Après plusieurs jours d’incertitude, la situation se serait stabilisée chez les Sœurs de Sainte-Croix, à Saint-Laurent, où le dépistage du coronavirus se fait au ralenti. Mardi matin, huit décès dus au coronavirus étaient recensés dans les deux dernières semaines.
Seulement 60 tests ont été acheminés en deux temps à la congrégation du boulevard de la Côte-Vertu pour dépister les quelque 200 religieuses, dont la moyenne d’âge est d’environ 90 ans. Dresser un bilan précis des cas de coronavirus a aussi été compliqué par les délais entre les livraisons.
Il était estimé mardi matin qu’environ 20 résidentes étaient infectées. La congrégation déplore la difficulté à obtenir de l’aide rapidement du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal.
«Ce n’est pas le travail des individus en tant que tel [qui est critiqué], parce que dans une situation comme ça, toute personne travaille de bonne foi. Mais c’est certain qu’il y a une lourdeur administrative», indique Sophie Ménard, directrice des ressources humaines.
Appelé à commenter, le CIUSSS soutient avoir suivi les critères de priorisation du ministère de la Santé en matière de distribution de tests.
Par ailleurs, des conseils en prévention et contrôle des infections, une communication quotidienne avec la direction, une évaluation des besoins en équipement de protection individuelle et en ressources humaines aurait été offerte, soutient la porte-parole Séléna Champagne.
«C’est absolument aberrant que le nombre de tests soit si limité. Il faut tester. Les positifs, il faut les isoler.» — Christine Saint-Pierre, députée de l’Acadie
Manque de personnel
Avec une dizaine d’employés sur 126 testés positifs, deux infirmières ont été envoyées en renfort par le CIUSSS. Des étudiantes en soins infirmiers du Cégep de Saint-Laurent pourraient aussi venir prêter main-forte.
Plusieurs personnes ont aussi contacté la direction de la congrégation pour offrir de l’aide après la publication d’un reportage de La Presse faisant état de la situation à la résidence.
L’établissement détiendrait suffisamment de visières, de masques et de gants, selon Sophie Ménard. «On maîtrise la situation et ce n’est pas la situation qui nous maîtrise», assure-t-elle.
La plupart des sœurs sont d’anciennes enseignantes ayant œuvré tant localement à Saint-Laurent, qu’ailleurs au Québec ou à l’international.