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L’avenir du bénévolat au temps du déconfinement

Des bénévoles du COCLA
Les bénévoles du COCLA n’ont pas chômé durant la pandémie et tentent de répondre à la demande constante des citoyens. Photo: Métro Média - Laurent Lavoie

Les derniers mois ont sans doute forcé la communauté laurentienne à se serrer les coudes et à faire du bénévolat dans les organismes locaux. Avec le déconfinement, difficile de savoir si cet appui demeurera.

Quelques citoyens se mettaient en fil vendredi matin pour entrer dans la petite épicerie de la Corporation communautaire laurentienne, également connue sous le nom de COCLA.

Avec les espaces restreints, de nombreux paniers et sacs de nourriture jonchent les murs. Ce matin-là, ils étaient une dizaine de bénévoles, dont certains dédiés à la livraison, à s’assurer que tout soit en place.

Mais dans les prochaines semaines, la main-d’œuvre pourrait manquer, bien que les demandes d’aide alimentaire commencent à baisser, craint le directeur général du COCLA, Julio Rivera.

«Je pense que certaines familles sont confinées, c’est encore très difficile de revenir à la réalité», explique-t-il.

Avec la visibilité qu’a amenée la pandémie, l’organisme est pour le moment actif sept jours sur sept.

«Nous avons de l’expertise. On maîtrise bien la logistique», dit M. Rivera.

La situation se corsera également pour le restaurant d’économie sociale FOGO, qui se trouve sur le boulevard Décarie. Il reprendra du service dans les prochaines semaines.

«Pour l’épicerie, les banques alimentaires et les livraisons, le bénévolat est attirant, mais pour un restaurant ce n’est pas évident d’en trouver», explique M. Rivera.

Popularité

Au Centre d’action bénévole et communautaire (CAB), on voit l’avenir d’un œil un peu plus optimiste.

«Chez nous, la pandémie a créé un engouement au niveau de l’implication citoyenne», dit la directrice générale, Henriette Konté.

Dans la dernière année, le CAB a recruté 282 nouveaux bénévoles. À titre comparatif, dans les deux derniers mois seulement, 108 personnes se sont jointes à l’organisme, à cela s’ajoute ceux qui n’ont pas encore passé le processus de vérification.

«On connaissait l’importance qu’on avait dans la communauté, mais cette crise est venue confirmer notre rôle et la nécessité de nos actions pour la population laurentienne.» — Henriette Konté, directrice générale du Centre d’action bénévole et communautaire (CAB)

«[Avec] l’annonce que le premier ministre Legault avait faite disant d’aller faire du bénévolat, tout de suite les citoyens ont cherché le centre d’action bénévole, ça nous a fait connaître», indique Mme Konté.

La relance de l’économie ne l’inquiète pas.

«Une fois que le bénévole s’est déplacé, qu’il nous connaisse et commence à s’impliquer, c’est plus facile de poursuivre», soutient Mme Konté. Elle ajoute que certains citoyens qui étaient plus frileux en raison de la propagation du virus offriront de nouveau leurs services.

Au Centre ABC, les demandes d’aide ont aussi explosé. Le nombre de livraisons pour la popote roulante est passé d’une centaine par semaine à 350.

L’organisme comptait cinq personnes au début de la pandémie et trois nouvelles personnes ont récemment été engagées.

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