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12 postes abolis en santé mentale à Sacré-Cœur

Photo: TC Media / Archives

Douze postes en santé mentale seront abolis à l’hôpital Sacré-Cœur. C’est une décision que dénonce l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS).

Dans cette ère de rigueur budgétaire pour les établissements de santé au Québec, l’Hôpital du Sacré-Cœur doit composer avec des compressions de deux millions de dollars, dont 876 000 $ en santé mentale, imposées par l’Agence de santé de Montréal.

Pour y parvenir, 12 postes seront abolis, dont deux de travailleuse sociale et un d’ergothérapeute, ainsi que plusieurs en soins infirmiers.

«Encore une fois, on s’attaque à des services directs aux plus vulnérables,» s’indigne Daniel Dubé, représentant politique de l’APTS.

Devant les inquiétudes, l’hôpital du Sacré-Cœur soutient que les services à la population seront maintenus.

«L’Agence de la santé de Montréal nous a demandé de faire des travaux d’optimisation pour redistribuer les services en premières lignes, indique Josée-Michèle Simard, coordonnatrice du service des communications de l’hôpital.

« On nous a donc demandé d’amputer notre budget en santé mentale, ce qui correspondait à des postes, pour que ces derniers soient redistribués et plutôt desservis dans les CSSS et les CLSC.»

L’APTS, de son côté, doute que cette redistribution des services soit réellement appliquée.

«Les CSSS sont en grosses compressions budgétaires aussi, rappelle Daniel Dubé. Ils fonctionnent avec effectifs réduits. Je doute qu’ultimement, ils choisissent d’engager du nouveau personnel pour remplacer les services perdus dans les hôpitaux. Certaines personnes ne réussiront pas à se replacer dans le processus, et vont perdre leur emploi.»

Nouveau cadre
Pour pallier les restructurations, l’hôpital du Sacré-Cœur a dû embaucher un nouveau cadre afin de venir en aide aux équipes en place à l’urgence et en santé mentale.

M. Dubé considère toutefois cette embauche comme une mauvaise gestion des fonds disponibles. «Au lieu de dépenser pour embaucher des cadres, l’établissement devrait plutôt investir dans les services directs et chercher à trouver des solutions avec le personnel à l’interne.»

L’hôpital assure avoir signé un contrat de cinq mois, pour un montant fixe de 75 000 $.

«Nous sommes l’hôpital au Québec avec le plus bas taux d’encadrement en fonction du nombre d’employés. On a toujours été très vigilant là-dessus, en faisant le choix, pour les besoins ponctuels, de faire affaire avec des services intérimaires, pour des contrats de courte durée,» affirme la coordonnatrice des communications de l’hôpital.

La direction de l’hôpital soutient que l’embauche de cadres à l’externe demeure la meilleure solution pour économiser.

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