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General Vanier : une école en transition

Le président de la commission, Miville Boudreault, dans l'entrée de General Vanier. Photo: Félix Lacerte-Gauthier

À l’école Général Vanier, le personnel a vécu une course contre la montre. Depuis ce matin, l’établissement accueille près de 700 élèves, dont la plupart ne parlent que peu ou pas le français. Une tâche d’autant plus difficile que la Commission scolaire de la Pointe-de-l’Île (CSPI) vient à peine de prendre possession des lieux.

L’école était au centre d’une tempête après l’annonce de son transfert vers la CSPI. Après une longue incertitude, le ministère de l’Éducation avait décrété sa solution à la toute fin du mois de juin. Ce n’est pourtant qu’il y a trois semaines que la direction a pris possession des lieux. Faute de temps, l’école ne contiendra cette année que des classes d’accueil.

Le nombre d’élèves augmentera exponentiellement, alors qu’elle en contenait moins de 200 sous la Commission scolaire English-Montréal. Plus de 700 jeunes sont maintenant inscrits, et le nombre augmentera au cours de l’année.

Salle de classe à réorganiser, configuration à revoir ; de nombreux travaux restent encore à faire afin d’adapter l’école aux besoins spécifiques de la CSPI. « On va tranquillement tout refaire au niveau de l’infrastructure numérique, explique le président de la commission, Miville Boudreault. Les standards ne sont pas les mêmes d’une commission scolaire à l’autre. On va investir pour que ce soit optimal. »

La cafétéria de General Vanier fera bientôt place à 4 salles de classes.

La cafétéria sera également réaménagée afin de laisser place à quatre salles de classe. Pour les écoles primaires de la CSPI, il s’agit d’un luxe qu’elles ne peuvent se permettre, en raison de leur déficit d’espace. « Les élèves mangent habituellement au service de garde, ou dans le gymnase », explique M. Boudreault. La cafétéria prend beaucoup de place, qui peut nous être plus utile pour d’autres choses. »

Quelques écriteaux attestent encore du passé anglophone de l’établissement, tels que le nom de l’école, écrit sur la façade extérieure. « Sur le site internet de la CSPI, on a pu enlever le mot “school” sous General Vanier. Mais en réalité, il est encore là, remarque M. Boudreault. On avait d’autres priorités pour la rentrée. »

Dès l’an prochain, il est prévu que General Vanier devienne une école de quartier, après un redécoupage des secteurs. « Ça aura un effet domino sur les autres écoles des environs, mais j’ai bon espoir que tout rentre dans l’ordre rapidement, confie M. Boudreault. Pour cette année, on n’avait pas le choix de se limiter aux classes d’accueil raison du délai trop court. » D’ici là, il espère que les élèves pourront avoir un premier contact positif avec le système éducationnel québécois.


En mars, la CSPI avait fait une demande au ministère afin d’exproprier une partie du terrain de la Place Viau qui est actuellement inutilisée, dans l’objectif d’y construire une école. « On attendait l’autorisation du ministre, mais finalement, on a eu General Vanier à la place », révèle M. Boudreault.

 

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