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Des élus de Saint-Léonard réagissent aux excuses présentées aux Italo-Canadiens par le PM

Le premier ministre a présenté des excuses à ceux qui ont été internés, à leurs familles et à la communauté italo-canadienne pour la douleur et les difficultés qu'ils ont endurées en raison de cette injustice historique. Photo: David Kawai/Collaboration spéciale

Les excuses présentées par le gouvernement fédéral envers la communauté italo-canadienne pour l’internement de Canadiens d’origine italienne pendant la Seconde Guerre mondiale sont bien accueillies par des élus de Saint-Léonard. Des gestes concrets pour commémorer ces tristes événements sont néanmoins réclamés.

Les excuses présentées par le gouvernement fédéral envers la communauté italo-canadienne pour l’internement de Canadiens d’origine italienne pendant la Seconde Guerre mondiale sont bien accueillies par des élus de Saint-Léonard. Des gestes concrets pour commémorer ces tristes événements sont néanmoins réclamés.

La député fédérale Patricia Lattanzio a tenu a salué cette prise de parole.

«Ces déclarations démontrent que le Canada reconnait les erreurs commises relativement au non-respect des droits fondamentaux envers les Italo-Canadiens internés lors de ces évènements. Le gouvernement a entendu l’appel des familles qui ont été internées et a agi dans le but de réparer ces torts du passé. Cela témoigne aussi des efforts continus de notre gouvernement vers la construction d’un Canada plus inclusif.»- Patricia Lattanzio, député fédérale de Saint-Léonard/Saint-Michel

Le conseiller de ville Dominic Perri s’est lui aussi réjoui de ces excuses, mais demeure sur sa faim.

«J’espère sincèrement que ces excuses seront suivies d’initiatives concrètes pour rappeler aux générations actuelles et futures ce triste évènement de notre histoire, pour qu’il ne se reproduise plus jamais» explique-t-il.

M. Perri estime que les excuses formulées par le gouvernement Trudeau contribueront à réparer un tort directement commis envers les 6000 Italo-Canadiens arrêtés et les 600 autres internés dans les camps, mais aussi aux 31 000 autres membres de la communauté et à leurs descendants qui ont subi des discriminations à la suite de ces évènements.

«En arrivant au Québec au début des années 1960, je me souviens que mes parents italiens avaient de la difficulté à trouver un logement en raison de ces discriminations, même 20 ans après ces évènements.», raconte-t-il.

Il espère toutefois que ces excuses seront suivies par des actions concrètes. L’élu de Saint-Léonard Ouest émet l’idée de restaurer et d’agrandir la Maison d’Italie afin de la convertir en musée pour commémorer la communauté italo-canadienne.

Un premier pas

Même son de cloche du côté de la députée provinciale Filomena Rotiroti. Celle-ci estime qu’il «était important de faire reconnaître, et préserver en leur mémoire, le drame d’une véritable injustice vécue par les Italo-Canadiens touchés par ce chapitre de l’histoire.»

Selon l’élu du parti libéral provincial, bien qu’il est impossible de changer le cours de ces évènements, ces excuses constituent un premier pas important pour reconnaitre ce pan de l’histoire et faire justice à la communauté italo-canadienne.

«C’est un premier geste attendu par toute la communauté italo-canadienne. Il permet de nous rappeler l’importance des impacts sur des gens ayant vécu ces événements atroces, de rétablir les faits de leur histoire et faire en sorte qu’ils ne se répètent plus pour les prochaines générations.» – Filomena Rotiroti, députée provinciale de Jeanne Meance-Vigier.

D’origine italienne, les trois élus étaient impliqués dans le processus de la demande faite au gouvernement pour présenter ce pardon officiel.

«Cela fait des années que la communauté italo-canadienne demande des excuses au gouvernement fédéral. Dès les débuts, j’étais au fait de cette demande et j’ai toujours appuyé leur démarche.», explique Filomena Rotiroti.

«Je tiens à remercier tous les organismes italo-canadiens et les autres élus impliqués dans ce long processus qui ont fait un travail remarquable pour rendre ces excuses officielles possibles.», a déclaré Dominic Perri.

«Ayant entendu les témoignages des familles des internés, dont certains montréalais, j’espère que ces excuses les aideront à pouvoir trouver un sentiment d’apaisement pour qu’ils puissent enfin tourner la page sur ce chapitre de leur passé.», affirme quant à elle Patricia Lattanzio.

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