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Ukraine: un Léonardois se rend sur place pour aider les réfugiés

Andrea Barone, ici sur le départ vers Varsovie dans un aéroport de New York, prévoit passer une semaine à la frontière ukraino-polonaise pour aider les réfugiés de guerre. Photo: Gracieuseté/Fabiola Barone.

Petit-fils d’expatriés qui ont fui le régime soviétique, le Montréalais Andrea Barone a décidé d’aller directement sur le terrain à la frontière ukraino-polonaise afin d’apporter son soutien aux réfugiés qui tentent de fuir les combats dans leur pays. En entrevue avec Métro, il explique les motivations de son départ et ce qu’il constate en ce moment même sur place.

Parti le dimanche 13 mars, Andrea a atterri le lendemain dans la ville de Cracovie, en Pologne. Il s’est ensuite dirigé vers la frontière ukrainienne à l’est. Il affirme vouloir assurer un service de navette de transport pour conduire les réfugiés ukrainiens à leur hébergement temporaire dans les villes avoisinantes.

«D’après les personnes sur place, le principal besoin pour les réfugiés, qui sont près de trois millions maintenant, est de leur trouver une place où rester. Je vais également acheter du matériel médical et l’acheminer vers la frontière.»

Le Montréalais ayant grandi à Saint-Léonard explique avoir voulu s’engager il y a quelques semaines déjà, et a été mis en contact avec un groupe sur place par l’entremise d’amis.

«J’ai commencé à exprimer mon idée à des amis que j’ai rencontrés pendant mes études à Vancouver. L’un d’entre eux a une connaissance à Vienne qui a conduit jusqu’à la frontière pour récupérer deux réfugiés ukrainiens. Je me suis dit que ce serait bien d’aller aider plus de gens.»

Je veux être là et aider. Même si j’aide juste pour une famille, ça vaudra le coup.

Andrea Barone

Rendre la pareille

Quand Andrea fait quelque chose, «il le fait jusqu’au bout». Fils d’un papa d’origine italienne et d’une maman d’origine slovène, il explique vouloir se mobiliser pour créer un réel impact, mais aussi pour rendre la pareille.

«Mes grands-parents ont aujourd’hui 90 ans et ont vécu en ex-Yougoslavie sous l’occupation des nazis, puis sous celle du régime communiste soviétique. Ils ont fui pour venir au Canada grâce à des amis, mais aussi à des gens qu’ils ne connaissaient pas et qui les ont aidés. C’est ce que je veux faire aujourd’hui.»

Ça résonne avec moi, ce sont grâce à d’autres personnes que j’ai pu vivre au Canada. De redonner cela et aider d’autres personnes, c’est important aujourd’hui pour moi.

Andrea Barone

S’engager pour la cause

Ce n’est pas la première fois qu’Andrea s’engage pour une cause. Premier arbitre dans le hockey professionnel (ECHL puis AHL) à se déclarer ouvertement gai en 2015, M. Barone explique l’avoir fait pour soutenir la communauté LGBTQ+.

«Dans la vie, je suis quelqu’un de très privé, je n’aime pas m’afficher en public et je n’ai aucun réseau social. Mais quand c’est important de le faire, je me dois de m’engager et de porter la voix des autres. Même si ce n’est pas forcément confortable pour moi, je le fais quand même.»

Andrea Barone est arbitre de hockey professionnel au sein de la Ligue Américaine de Hockey. (Crédit Photo: Gracieuseté/Fabiola Barone)

Durant les derniers jours, il y a un momentum qui s’est créé derrière moi. Oui, j’y vais tout seul, mais j’ai beaucoup de monde qui me soutient et que je porte avec moi.

Andrea Barone

Dans le cadre de son voyage humanitaire, il explique avoir créé grâce à une idée de son compagnon une cagnotte en ligne afin de récolter des dons.

«J’ai fait ce GoFundMe car je voyais que beaucoup de monde voulait me soutenir. Mon objectif était de récolter 5000 $, mais en deux jours on a ramassé 10 000 $, puis 20 000 $ présentement. C’est incroyable.»

Andrea précise que la totalité de l’argent récolté servira à aider les réfugiés sur place.

«Tout l’argent va directement aider sur le terrain, on n’a pas de loyer ou de dépense à payer, donc chaque sou va directement aider les gens qui sont affectés par cette guerre.»

Si Andrea prévoit revenir à Montréal après une semaine sur place proche de l’Ukraine, il indique vouloir y retourner prochainement avec son compagnon pour un autre voyage humanitaire.

«Je pense y revenir plus tard avec mon copain pour une autre semaine ou deux. Si je pouvais, je resterais plus longtemps, mais j’aide comme je peux.»

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