Interventions artistiques dans Villeray
Au parc, à vélo, dans la rue, toujours munie de son enregistreuse, elle s’inspire des anecdotes des passants et résidents pour enrichir ses créations. Elle aime aussi l’échange que déclenchent ses œuvres spontanées.
«Mon matériau c’est les rencontres avec les autres, toutes origines confondues. Ce qui m’intéresse c’est d’aller auprès des gens, de les introduire à travers mes actions. Je veux partager et mettre en valeur ce qu’ils me racontent. Chaque rencontre peut être significative à sa façon, parfois c’est juste le silence ou se tenir la main», dit celle qui vient de terminer un projet artistique auprès des aînés dans un CHSLD.
Occuper le parc Jarry
La majorité des interventions se feront sur la rue de Castelnau, entre Saint-Denis et Saint-Laurent. L’artiste souhaite toutefois occuper le Parc Jarry, défini par une résidente comme « le point de rencontre des célibataires!». À partir d’un lac ou d’une fontaine, elle songe à dessiner un parcours au sol avec…ses cheveux!
Si tous ses projets restent encore à définir, elle songe déjà à travailler avec Poste-Canada. «À l’heure des courriels» elle veut envoyer des lettres aux résidents les invitant à lui fournir des vêtements blancs qu’elle utilisera dans une création voire qu’elle transformera…en papier! «Je veux tresser les tissus et me promener dans le quartier avec des messages», lance-t-elle.
Mme Brault évoque aussi des partenariats avec des commerces de la rue De Castelnau.
Vision de Villeray
Comment l’artiste perçoit-elle Villeray après ses premières rencontres ? «C’est un quartier en plein changement avec des éléments qui restent. Je m’intéresse par exemple à Claude Jasmin, « enfant de Villeray ». Il y a une couleur très particulière, une âme qui survit. Il y a des quartiers qui tendent à s’éteindre, ici les gens vivent le quartier.»
Clotûre à l’église Sainte-Cécile.
Le projet «Chercher la flamme, danser avec elle… une poésie de ruelles», se terminera par un grand évènement artistique, le mercredi 29 août à 19 h, sur le parvis de l’église Sainte-Cécile. Il sera inspiré de l’histoire de son père, ancien résident du quartier qui jouait du clairon dans les rues du quartier. Un événement musical, donc, en perspective.
Le projet de médiation culturelle est coordonné par le programme Hors les murs de la Maison de la culture.
Pour en savoir plus : www.facebook.com/chercherlaflamme.
Christine Brault en quelques mots
Cette «Montréalaise dans l’âme et citoyenne de monde» se définit comme un «chaos ordonné». Maman d’un garçon de 10 ans, elle participe régulièrement à des créations artistiques à travers le globe. Mystique, et adepte de chamanisme, elle «part avec une intention première» dans chacune de ses démarches dans laquelle elle souhaite ensuite intégrer «quelque chose de magique.»