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Plus de temps et moins d’argent pour être heureux

Le temps devient une priorité pour de plus en plus de gens. Photo: Getty Images
Louise Bouchard - 37e avenue

Les personnes les plus heureuses seraient celles qui ont moins d’argent, mais plus de temps, selon une récente étude publiée dans le Harvard Business Review.

La plupart d’entre nous ont retenu le vieil adage voulant que l’argent ne fasse pas le bonheur. Pourtant, nous continuons à désirer les augmentations salariales et à reporter les loisirs.

«Les gens sont tellement préoccupés par leur travail rémunérateur qu’ils ont de plus en plus de soucis liés à l’argent, lance la psychologue et auteure spécialiste du bonheur Lucie Mandeville. Il faut repenser notre rapport à l’argent, car cette course généralisée affecte notre santé mentale.»

S’acheter du temps

La place du temps et de l’argent dans l’équation du bonheur est en train de changer. Le temps devient une priorité pour plus de gens, et ceux-ci sont prêts à payer pour «acheter du temps». Une étude de la Harvard Business School, réalisée auprès de 100 000 travailleurs, montre que les personnes qui s’offrent du «temps riche», c’est-à-dire enrichissant sur le plan personnel, disent avoir une meilleure qualité de vie.

Comment s’acheter du temps?

En refusant un contrat, ou encore, en choisissant une maison moins à son goût, mais plus près de son travail. Tout ce qui permet de se consacrer à son bien-être éloignera l’anxiété et la dépression. Ultimement, cela nous rapprochera du bonheur.

«Il faut repenser notre rapport à l’argent, car cette course généralisée [vers un travail plus rémunérateur et l’idée d’en faire toujours plus] affecte notre santé mentale.»

Lucie Mandeville, psychologue

Phénomène culturel

Changer l’équation n’est pas facile. «Nous avons une forme d’ambition culturelle bien installée dont il est difficile de se départir», explique Lucie Mandeville. Les Nord-Américains ont intégré l’idée d’une profession payante et prestigieuse, assortie d’un statut social élevé qu’ils aiment afficher. «Il faut se reprogrammer pour développer notre capacité à savourer la vie», lance la psychologue.

 C’est une aptitude qu’ont les jeunes de la génération Y, pour qui la qualité de vie est plus importante. Ils choisissent de ne pas attendre pour profiter de la vie, contrairement à leurs aînés, parfois au grand dam de certains employeurs!

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