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La ville adaptée aux jeunes enfants? Loin de la coupe aux lèvres

Photo: TC Media - Patrick Sicotte

Les villes peuvent jouer un grand rôle dans le développement et le bien-être des jeunes enfants. Toutefois, 43% des parents d’enfants âgés de 0 à 5 ans estiment que leur municipalité en fait peu à cet égard. 

C’est ce que dévoilent les résultats d’un sondage populationnel réalisé par la firme Léger pour le compte de l’Observatoire des tout-petits et auquel ont répondu des 1001 parents québécois à l’hiver 2021.

Si les parents d’enfants âgés de 0 à 5 ans reconnaissent les efforts des villes pour améliorer leur qualité de vie, ils estiment toutefois que des défis restent à relever pour favoriser le bien-être et le développement de leurs tout-petits.

Selon l’UNICEF, les gouvernements locaux sont les instances politiques les plus proches de la vie des enfants et des familles

Développer un «réflexe tout-petits»

La directrice de l’Observatoire des tout-petits, Fannie Dagenais, affirme que certaines villes doivent développer «un réflexe» pour penser aux jeunes enfants. 

«Des fois, il y a une belle offre pour les adolescents et les enfants d’âge scolaire. Et c’est merveilleux, mais on a tendance à oublier de penser aux plus jeunes», explique-t-elle. 

Par exemple, certains modules de jeux dans les parcs sont seulement à la hauteur des enfants d’âge scolaire, indique Mme Dagenais. C’est pourquoi il faut «s’assurer d’avoir des activités, mais aussi des lieux publics qui sont adaptés pour les tout-petits», fait-elle valoir. 

D’ailleurs, 59% des parents qui ont répondu au sondage souhaitent que leur municipalité favorise l’accès à des lieux publics et à des parcs sécuritaires et adaptés aux enfants de 0-5 ans.

Récemment, la mairesse sortante Valérie Plante a promis une «boîte bébé» à tous les nouveaux parents de Montréal si elle est réélue.

De meilleurs services pour les tout-petits

Par ailleurs, une majorité de répondants (56%) pensent que leur municipalité devrait favoriser l’accès à des services de garde éducatifs de qualité.

Fannie Dagenais cite en exemple la municipalité de Saint-Côme, qui a décidé d’investir elle-même pour la création d’un CPE au sein de la communauté. 

«Ça fait une énorme différence pour les familles. Et on sait que l’accès à un service éducatif à la petite enfance de qualité est favorable au développement des tout-petits», explique-t-elle. 

De plus, 49% des parents souhaitent que leur municipalité soutienne les organismes communautaires qui œuvrent auprès des familles.

«Plusieurs d’entre eux bénéficient de locaux ou de soutien financier offerts par la municipalité», précise Mme Dagenais. 

Réduction des inégalités sociales 

Fannie Dagenais indique que l’impact de la pandémie s’est fait sentir dans les réponses des parents puisque près de 80% d’entre eux estiment que leur municipalité doit jouer un rôle pour réduire les inégalités sociales engendrées par la crise. 

En effet, la maltraitance envers les enfants (62%) et la précarité financière des familles (48%) sont aussi nommées comme des priorités d’action sur lesquelles les municipalités doivent se pencher considérant que ces enjeux se sont aggravés avec la pandémie.

Par exemple,  la municipalité de Fortierville a lancé la Charte municipale pour la protection de l’enfant afin de favoriser la mise en place de moyens qui pourront contribuer à la protection des enfants et leur offrir un environnement sain et sécuritaire.

Finalement, il ressort aussi de ce sondage que les familles sont également préoccupées par l’accès à des logements abordables et de qualité. En effet, c’est plus de trois parents sur cinq qui sont d’avis que leur municipalité n’en fait pas assez pour répondre aux besoins des familles en matière de logement.

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