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La philanthropie, le bon outil pour le financement communautaire?

Dessin d'une femme d'affaires émettant un énorme chèque lors d'un événement philanthropique.
Image générée utilisant l'intelligence artificielle Photo: Canva AI

La philanthropie est-elle un outil adéquat pour assurer le financement communautaire au Québec? L’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) émet des doutes dans une publication diffusée le 2 octobre.

«Depuis 2001, l’action communautaire bénéficie d’une reconnaissance et d’un financement officiels au Québec. Or, cette reconnaissance s’est historiquement accompagnée d’un sous-financement chronique», souligne le chercheur Maxim Fortin, auteur de la publication. Analysant les orientations gouvernementales pour 2022-2027, il craint que le gouvernement ne souhaite accorder plus de place au milieu philanthropique pour pallier ce manque.

Une reconnaissance historique, mais un financement insuffisant

L’action communautaire au Québec est constituée d’organisations à but non lucratif qui offrent divers services à la communauté, tels que l’éducation populaire et l’aide matérielle d’urgence. En 2001, le gouvernement québécois a adopté une politique de reconnaissance et de soutien de l’action communautaire, marquant une avancée majeure en termes de reconnaissance et de financement public. Cette politique visait à assurer le respect de l’autonomie des organismes communautaires, leur permettant de déterminer librement leur mission et leurs pratiques.

Cependant, malgré cette reconnaissance, le financement à la mission, c’est-à-dire le financement de base récurrent, n’a jamais atteint le seuil de prépondérance estimé à 70 %. En 2020-2021, ce soutien était de 52,2 %, bien en deçà des attentes. Le sous-financement chronique a laissé 20 % des organismes dans une situation de précarité, et 77 % ont dû chercher des financements supplémentaires pour accomplir leur mission.

La philanthropie comme partenaire controversé

Le Plan d’action gouvernemental québécois sur l’action communautaire (PAGAC) 2022-2027 propose d’intégrer la philanthropie dans le financement et la coordination des organismes communautaires. Le plan prévoit la création de la Table nationale des partenaires de l’action communautaire, où les bailleurs de fonds, y compris les fondations philanthropiques, auront un pouvoir décisionnel.

«Les organismes sont relégués au statut de simples fournisseurs de services», déplore M. Fortin

De plus, le PAGAC 2022-2027 inclut des mesures pour soutenir le développement d’une culture d’évaluation au sein des organismes, influencée par les priorités des philanthropes. Une somme de 3,3 millions de dollars sur cinq ans est allouée à cette initiative. L’IRIS estime que ceci donne encore plus de pouvoir aux bailleurs de fonds.

L’intégration de la philanthropie dans le financement communautaire pourrait permettre à l’État de réduire sa contribution financière tout en orientant l’action des organismes selon les priorités des acteurs philanthropiques. M. Fortin qualifie ce système de «partenariat inégal».

Cet article a été produit par l’intelligence artificielle et édité par un journaliste. Veuillez consulter notre Politique d’utilisation de l’intelligence artificielle à des fins journalistiques pour en savoir davantage sur nos pratiques concernant l’IA. Pour toute question, contactez Olivier Robichaud, rédacteur en chef, à l’adresse orobichaud@journalmetro.com.

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