Mes 10 coups de coeur au E3 2019
Le salon E3 qui s’est déroulé cette semaine à Los Angeles était l’occasion de découvrir les nouveautés à surveiller dans l’industrie du jeu vidéo au cours des prochaines années. Voici mes dix coups de coeur.
Cyberpunk 2077
Cyberpunk 2077 était le jeu le plus attendu du E3. Même si la démonstration de 45 minutes à laquelle j’ai assisté ne m’a pas complètement renversé, tout laisse quand même présager que l’équipe de CD PROJEKT RED a conçu un superbe univers, que j’aurai le goût d’explorer pendant des dizaines d’heures.
Le jeu ne réinvente pas le genre, et rappelle en fait un amalgame de séries populaires, comme Watch Dogs, Deus Ex et The Witcher, mais les amateurs de science-fiction risquent d’apprécier cette dystopie où des corporations mènent le monde et où les humains modifient leurs corps à volonté.
Cyberpunk 2077 sera lancé le 16 avril 2020 sur PC, PS4 et Xbox One.
Watch Dogs: Legion
Le troisième jeu de la série Watch Dogs d’Ubisoft est probablement la plus grande surprise du salon. Watch Dogs: Legion permettra au joueur d’incarner n’importe quel personnage que l’on croise dans un Londres dystopique (encore une fois).
Chaque personnage aura sa propre histoire, ses missions uniques pour le recruter à notre cause, ses propres habiletés et beaucoup plus. Le joueur pourra contrôler ces Londoniens de tous genres, et ceux-ci seront présents dans les cinématiques, chacun avec une voix unique. Ce sont des millions – et peut-être même des milliards – de possibilités qui s’offrent ainsi au joueur.
Il s’agit d’un bel exemple où des avancées technologiques (notamment la possibilité de synchroniser les lèvres des personnages grâce à une intelligence artificielle) peuvent directement influencer l’histoire d’un jeu.
Watch Dogs: Legion sera lancée le 6 mars sur PC, PS4, Stadia et Xbox One.
Google Stadia
Google était présent cette semaine à Los Angeles, en marge du salon du jeu vidéo E3. Dans un petit immeuble à la sécurité renforcée, l’entreprise offrait la première démonstration publique de son service de diffusion de jeu Stadia.
Stadia est une plateforme de diffusion de jeux, où les logiciels ne sont pas installés sur une console à la maison, mais dans les serveurs de Google. Un écran, une manette et une bonne connexion Internet suffisent donc pour jouer aux jeux même les plus lourds.
J’ai joué pendant trente minutes à Doom Eternal, de Bethesda. La fluidité du service m’a particulièrement surpris. Les contrôles avec la manette Wi-Fi de Google étaient instantanés, même dans un jeu particulièrement rapide. Je n’ai à aucun moment senti que Stadia affectait mes performances.
Malheureusement, la qualité visuelle m’a quant à elle un peu déçu. L’image était en 1080p, et non en 4K comme Stadia le permettra à son lancement en novembre 2019, et la compression était quand même visible. Doom Eternal se jouait aussi bien que sur une console, mais le jeu avait l’air moins beau.
Reste à voir de quoi aura l’air le produit final à la maison, mais la démonstration de Google était dans l’ensemble rassurante.
Microsoft Project xCloud
Stadia n’était pas le seul service en diffusion présenté au E3 2019. Microsoft a aussi permis d’essayer son futur service infonuagique xCloud, qui permet de jouer à des jeux Xbox sur un téléphone intelligent.
La plus grande force de xCloud est que le service sera compatible avec tous les jeux Xbox One existants. Les développeurs doivent donner leur consentement, mais ils n’ont aucun effort à faire pour adapter le jeu (contrairement à la plateforme de Google).
Mon essai avec xCloud s’est avéré aussi convaincant. L’image me semblait plus belle que sur Stadia, mais je jouais sur un écran beaucoup plus petit. Les jeux essayés étaient aussi plus lents que Doom Eternal, et étaient donc moins appropriés pour mesurer les possibilités techniques de la plateforme.
Bref, ici aussi, il faudra attendre au lancement pour s’en faire une idée, mais mon essai s’est avéré plutôt rassurant.
Battletoads
Le célèbre jeu Nintendo Battletoads est de retour avec son humour, ses modes de jeux variés et son niveau de difficulté coriace. Si celui-ci ne s’annonce pas mémorable lorsqu’on y joue seul, il devrait en revanche être particulièrement amusant en mode multijoueur local, lorsque trois joueurs partagent un même divan.
Il s’agit sans aucun doute du jeu que j’ai joué au E3 où j’ai plus ri. Battletoads sera lancé en 2019 sur PC et Xbox One.
Evil Genius 2
Evil Genius est un jeu de stratégie en temps réel qui a atteint un statut de culte depuis son lancement il y a une quinzaine d’années. Dans un univers loufoque d’espions à la James Bond, le joueur doit créer une base pour déployer son empire machiavélique et conquérir le monde.
La suite reprend la même formule, mais avec des graphismes améliorés, des personnages supplémentaires et de nouvelles fonctionnalités. Le genre de petit jeu PC dans lequel on peut perdre des heures et des heures sans s’en rendre compte.
Evil Genius 2 sera lancé sur PC en 2020.
Microsoft Flight Simulator
Comme toujours, Flight Simulator permet de voler à bord de véritables avions avec un réalisme irréprochable. Contrairement aux simulateurs des années 80 et 90, cette nouvelle version permet toutefois d’explorer le monde tel qu’il est réellement, grâce à une combinaison d’images satellitaires et d’intelligence artificielle.
Le résultat en 4K est tout simplement sublime, et risque d’attirer bien des gens qui ne s’intéressent normalement pas, ou peu, aux jeux vidéo. Microsoft Flight Simulator sera lancé en 2020 sur PC et Xbox One.
12 minutes
12 minutes est le jeu indépendant qui a le plus fait parler de lui au E3 2019. En rejouant sans cesse une boucle de 12 minutes, le joueur doit découvrir pourquoi la police l’attaque et arrête sa femme alors qu’il arrive à la maison par une journée ordinaire.
Un thriller policier avec des éléments du Jour de la marmotte et de Huis clos, qui démontre encore une fois à quel point il est possible d’être imaginatif dans le jeu vidéo.
12 minutes sera lancé au début 2020 sur PC et Xbox One.
Spiritfarer
Spiritfarer du studio montréalais Thunder Lotus s’annonce comme étant un jeu joli et paisible, malgré son thème sombre. On y incarne un capitaine de bateau qui doit accueillir les esprits de personnages décédés et leur faire accepter leur sort pendant un long voyage jusqu’à l’au-delà.
Spiritfarer est notamment un jeu de gestion, puisqu’en plus de recueillir et d’amadouer les morts, il faudra y construire son bateau, pêcher, cuisiner, faire de l’exploration minière, créer des objets et beaucoup plus.
L’une des belles surprises du E3. Spiritfarer sera lancé en 2020 sur PC, PS4, Switch et Xbox One.
The Legend of Zelda: Link’s Awakening
Nintendo a marqué plusieurs points auprès de ses amateurs, notamment avec l’annonce qu’une suite à The Legend of Zelda: Breath of the wild était en développement. Personnellement, le jeu pour Switch qui m’a toutefois le plus marqué est The Legend of Zelda: Link’s Awakening, une version « réimaginée » d’un classique du Game Boy.
Cette réédition offre quelques nouveautés importantes, comme la possibilité de créer ses propres donjons, et une nouvelle direction artistique inspirée des dioramas et des caméras jouets. Dans une entrevue avec le producteur de la série Aiji Aonuma, ce dernier m’a confié avoir voulu préserver le jeu original intact le plus possible, mais que certaines modernisations ont été nécessaires pour en améliorer la jouabilité.
Grâce à ses donjons peaufinés, cette carte améliorée et ces changements mineurs apportés au design de jeu, l’édition 2019 de Link’s Awakening rend effectivement l’expérience beaucoup plus agréable que sur le Game Boy. On peut donc pleinement apprécier les puzzles et l’histoire un peu déjantée de ce qui est un Zelda unique en son genre. Bonne nouvelle, il ne faudra plus attendre bien longtemps pour y jouer, puisqu’il sera lancé sur la Nintendo Switch le 20 septembre 2019.