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Les géants de la Tech peuvent-ils devenir écolo?

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Photo: 123rf

Jeff Bezos, écolo? Ce mardi, le fondateur d’Amazon a annoncé la création de son fonds «Bezos Earth Fund». Doté d’un budget de 10 milliards de dollars, «pour commencer», cet organisme financera les projets de scientifiques, d’activistes et d’organisations à but non lucratif. Le tout, dans le but évident de sauver la planète.

Selon l’homme le plus riche du monde, renverser la crise climatique demandra «une action collective de le part des grandes entreprises, des plus petites, des nations, des organisations mondiale et des individus.»

Microsoft, par exemple, a d’ores et déjà annoncé vouloir devenir neutre en carbone d’ici 2030 et souhaite même compenser l’entièreté des émissions émises depuis la création de l’entreprise… en 1975. Le géant informatique a également promis un milliard de dollars de fonds et d’investissements pour les prochaines années.

Véritable projet ou coup marketing teinté de greenwashing? Selon Guillaume de Vesvrotte, expert en innovation durable chez Pixelis, cette annonce est un véritable objectif pour la marque. De plus, «c’est exactement ce qu’on attend des entreprises aujourd’hui: sortir de la timidité et prendre de vraies directions courageuses.»

«Les actes jugeront»

Difficile de prévoir si les entreprises (Apple, Tesla, Amazon, entre autres) tiendront leurs récentes promesses écolo. Les fonds promis ne suffiront peut-être pas à lutter efficacement contre le réchauffement et la montée des eaux, mais «une telle initiative vise aussi [et avant tout] à motiver, entraîner le reste des grands acteurs économiques» dans une réflexion semblable, ajoute-t-il.

«Les gouvernements sont dépassés, et les ONGs et citoyens font ce qu’ils peuvent. Mais les grandes entreprises doivent changer, sans quoi le reste ne sert à rien.» – Guillaume de Vesvrotte, expert en innovation durable chez Pixelis

Au final, il ne faut pas oublier, selon lui, que les géants de la Tech sont les seuls «à pouvoir changer le monde». «D’abord parce qu’elle représentent le plus gros de l’impact négatif, ensuite parce qu’elles sont transculturelles, transnationales, apolitiques, puissantes, organisées…» complète Guillaume de Vesvrotte.

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