Inondations: Montréal entre en mode «intervention»
La Ville de Montréal est passé au mode «intervention» de son plan de gestion des inondations aujourd’hui à midi, en raison de l’augmentation du niveau des eaux.
La mairesse Valérie Plante et le directeur du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM), Richard Liebmann, ont tenu un point de presse mardi à côté d’une digue érigée dans le quartier Cartierville pour rassurer la population montréalaise.
Le mode «intervention» entraîne une intensification des moyens pour protéger les riverains de la montée des eaux, a expliqué M. Liebmann. Un centre de coordination des mesures d’urgence a été établi, afin que «n’importe quel besoin puisse être répondu instantanément avec l’ensemble des ressources de la Ville et de l’agglomération», a-t-il expliqué.
Les berges d’Ahuntsic-Cartierville, de Pierrefonds-Roxboro et de L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève sont les plus vulnérables, aux dires de M. Liebmann.
Le Service de sécurité incendie de Montréal invite les Montréalais à consulter la section inondation du site de la Ville pour une liste plus détaillée des mesures de prévention à prendre. Les Montréalais peuvent appeler le 331 s’ils ont besoin de sacs de sable ou si le niveau de l’eau monte. Les citoyens des villes liées peuvent composer le 514-872-0311.
Les autorités se veulent rassurantes
Le débit d’eau se stabilise et est moins élevé que ce qui était initialement prévu, a indiqué M. Liebmann. «On pense que ça devrait bien se passer cette année», a pour sa part déclaré Valérie Plante.
Même si le risque d’inondation à Montréal est le plus élevé depuis 2019, «on n’est pas du tout dans le même scénario», assure le directeur du SIM. Le débit au barrage la centrale de Carillon, sur la rivière des Outaouais, est présentement de 6500 m3, alors qu’il était de 9000 m3 au pire des inondations du printemps 2019. Rappelons que l’état d’urgence avait alors été déclaré.
La rivière [des Prairies] est sous contrôle pour le moment.
Valérie Plante, mairesse de Montréa
Malgré tout, le SIM ne veut pas prendre de chance parce que la situation peut changer très rapidement, explique-t-il, notamment dans l’éventualité de pluies intenses. «On est à la merci de la météo», résume M. Liebmann, qui n’a voulu offrir aucune prédiction ou de garantie.
La Ville était en mode «alerte» depuis dimanche. La fonte des neiges, accélérées par la chaleur des derniers jours, a accentué la crue des eaux printanières.
La mairesse Plante a par ailleurs livré un plaidoyer pour la lutte aux changements climatiques, alors que Montréal se relève à peine d’une violente tempête de verglas qui a dévasté les arbres de la Ville et laissé plusieurs résidents sans électricité pendant plusieurs jours. «Il faut réfléchir de façon plus générale à la résilience de nos villes aux changements climatiques et à comment adapter notre territoire», a-t-elle déclaré, citant en exemple le Grand parc de l’Ouest, qui servira «d’éponge». selon elle.