Plage de l’Est : pas de dépassement de coût selon la mairesse
La Ville investira près de 2 M$, entre autres, pour déplacer une conduite de surverse sur le site de la future Plage de l’Est. Mais Chantal Rouleau est catégorique: ce chantier ne fera pas augmenter la facture du projet qui devrait voir le jour d’ici l’été 2017.
La mairesse de l’arrondissement de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, également responsable de l’eau et des infrastructures de l’eau au comité exécutif de la ville, explique que ces travaux, évalués à 1,7 M$, font partie du budget du Service de l’eau de la municipalité, et non pas de celui de la Plage de l’Est, dont le coût est estimé à près de 3M$.
«Ce sont des travaux qui sont prévus depuis plusieurs années et qui n’ont rien à voir avec les sommes que nous avons prévu pour la construction de la plage», indique l’élue.
Les travaux visent, entre autres, à améliorer la qualité de l’eau des rives de la future plage.
«Nous allons procéder à la mise à niveau du réseau d’égout et d’aqueduc en prévision de l’arrivée des installations de la plage. Parmi ces travaux, il y aura le déplacement d’un tuyau de quelques mètres afin de prévenir la concentration de polluants lors de fortes pluies.»
Place à l’amélioration
Au cours des deux derniers mois, la concentration de coliformes fécaux maximale pour la baignade a été dépassée à deux reprises dans ce secteur du fleuve, selon les données du Réseau de suivi du milieu aquatique (RSMA), soit les 6 et 27 juin derniers.
La mairesse admet que la qualité de l’eau aux alentours de la métropole a été «délaissée» pendant plusieurs années, mais assure tout de même qu’elle s’améliore, la qualifiant de «bonne».
«Notre administration fait tout pour que les montréalais puissent profiter de l’eau et s’y baigner. Nous investissons notamment près de 800 000$ dans sept arrondissements de la ville afin de corriger les raccordements inversés qui déversent présentement des eaux usées dans nos cours d’eau.»
La météo en jeu
Les experts consultés par TC Media s’entendent pour dire que le degré de pollution dans le fleuve varie selon la météo.
«L’eau du fleuve est généralement propre et propice à la baignade, ce qui n’est pas le cas au niveau des rives lorsqu’il y a des pluies diluviennes. C’est une réalité qui touche la plupart des régions, alors il faut tout simplement éviter de se baigner à la suite d’un orage», indique Sylvie Bibeau, biologiste-toxicologue et directrice de l’organisme ZIP Jacques-Cartier.
Yves Prairie, professeur au département de sciences biologiques de l’UQAM explique pour sa part qu’en «général», la qualité des cours d’eau de Montréal est bonne à l’exception de quelques «sources de pollution ponctuelles.»
Coralie Deny, directrice au Conseil régional de l’environnement de Montréal, se dit favorable au projet de Plage de l’Est à l’arrondissement.
«Nous avons remarqué que lorsqu’on donne accès à l’eau à la population, la qualité de l’eau s’améliore. On dirait que tant que les gens ne se mettent pas les pieds dans l’eau, ce n’est pas un enjeu qui les intéresse particulièrement… c’est une tendance mondiale.»