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Inondations: Montréal prolonge l’état d’urgence

La Ville de Montréal a prolongé pour une autre semaine l’état d’urgence pour faire face à la crue printanière. Les élus municipaux ont pris cette décision vendredi après-midi lors d’une assemblée extraordinaire.

Les élus du conseil municipal ont été appelés à se réunir vendredi après-midi dans la salle du conseil de l’édifice Lucien-Saulnier lors d’une assemblée extraordinaire qui a permis de prolonger l’état d’urgence jusqu’à vendredi prochain. Une séance extraordinaire du conseil d’agglomération doit également avoir lieu à 15:00.

«Le niveau de l’eau est toujours à son maximum depuis plusieurs jours. Conséquemment, la pression appliquée sur les digues est aussi à son maximum», a indiqué le directeur du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM), Bruno Lachance, qui a présenté vendredi un état de la situation aux élus réunis dans cet ancien palais de justice, qui remplacera jusqu’en 2022 l’hôtel de ville de Montréal, où d’importants travaux de rénovation sont en cours. 

L’état d’urgence, en cours depuis le 26 avril dans l’agglomération, permet notamment à la Ville de forcer des évacuations, de réquisitionner des lieux privés pour en faire des refuges d’hébergement pour les sinistrés, de conclure des contrats et de contrôler l’accès aux voies de circulation sur son territoire.

«Malgré les prévisions de beau temps pour le weekend, rien ne garantit que nous n’aurons pas de fortes pluies au-dessus de la rivière du bassin des Outaouais lundi ou mardi, provoquant une hausse des débits d’eau,et donc une aggravation importante de la situation», a ajouté M. Lachance. 

«La rupture d’une digue est toujours possible.» -Bruno Lachance

Meilleure préparation
Actuellement, 102 résidences sont «touchées par les inondations», a précisé M. Lachance, qui a précisé que toutes les personnes évacuées l’ont été de façon «volontaire».

«À Montréal, en plus d’avoir diminué drastiquement le nombre de sinistrés par rapport à 2017, les sinistrés eux-mêmes ont subi beaucoup moins de dommages», a ajouté le directeur du SIM, qui a affirmé que le déclenchement hâtif de l’état d’urgence cette année a permis à la Ville de limiter les dégâts de la crue printanière. 

Dans l’ensemble de la province, quelque 7100 résidences demeurent inondées et 10 000 personnes n’ont toujours pas pu réintégrer leur domicile, dont 5200 résidants de la municipalité de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, située près du lac Deux-Montagnes, dans les Laurentides.

Cartographie
Questionnée par le chef de l’opposition officielle, Lionel Perez, sur la mise à jour de la cartographie des zones inondables, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a indiqué que celles-ci seront approuvées par les membres du comité exécutif de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) le 16 mai.

«Une fois que les cartes auront été adoptées par la CMM, ça pourrait prendre du temps avant que ce soit le cas par Québec. Mais le temps presse et c’est pour ça que nous allons en fast track pour approuver ces cartes», a-t-elle dit. 

À la fin du mois d’avril, la CMM a dépêché un avion pour prendre des photos des zones riveraines du Grand Montréal affectées par la crue printanière. La comparaison de ces images avec celles prises en 2017 permettra à l’organisme de mettre à jour ses cartes des zones inondables.

 

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