UniR: le REM s’ornera de 7 M$ d’art
Le programme d’art public, UniR, du Réseau express métropolitain (REM) représentera un investissement de plus de 7 millions de dollars, a dévoilé la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), lors d’un point de presse, mardi.
Trois volets composeront le programme d’art public pour un montant total de 7 826 171 $.
Un volet d’œuvres permanentes d’un montant de 4 326 171$ qui découle de la politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement des bâtiments et des sites gouvernementaux et publics comprendra 12 œuvres réparties sur les 26 stations et les 67 km que comprend le réseau. La première devrait voir le jour en 2023.
Seules les stations Brossard et Panama sont déjà choisies comme futurs lieux d’installation d’œuvres.
À ce 4,8 M$, s’ajoute un legs additionnel de la CDPQ Infra d’un montant de 3 M$. Cette contribution est «un support du domaine des arts au Québec qui a grandement souffert de la présente pandémie», explique le président et chef de la direction CDPQ Infra, Jean-Marc Arbaud.
La conservatrice de la collection d’œuvres d’art de la Caisse de dépôt et placement, Marie-Justine Snider, qui chapeaute le projet depuis 2017 considère le REM comme un «écrin formidable pour l’art». D’ailleurs, elle promet que les futurs artistes auront une liberté créatrice. «On a aucune ligne rigide par rapport au média, on veut justement donner le plus de liberté possible.» Ainsi, les futures œuvres pourraient être tout à fait classiques comme des sculptures mais aussi de l’art technologique que ce soit à l’intérieur des rames, des stations, à l’extérieur et même entre les stations.
Les différents artistes québécois seront sélectionnés par concours et les projets verront le jour selon l’état d’avancement du chantier du REM.
Intégration de la relève artistique
Un volet étudiant est intégré au programme dans le cadre d’une entente avec les universités Concordia, McGill, l’Université de Montréal et l’UQAM et leurs départements en art. Les universités auront une enveloppe de 500 000$ pour un projet temporaire qui s’implantera dans la zone post-industrielle de Griffintown.
Chaque université aura l’occasion de mettre sur pied un projet temporaire puis devra laisser la main à l’université suivante. Ce volet prévoit une entente de quatre ans mais l’on ne sait pas encore qui aura la tâche de faire l’inauguration de la première œuvre temporaire.
«Un cours spécifique au programme d’art sera créé avec les universités et on espère qu’il voit le jour à l’automne 2022 et que l’œuvre qui en découle s’implante en mai 2023», explique Marie-Justine Snider. Les étudiants seront parrainés par un artiste professionnel.
Une prolongation du partenariat universitaire n’est pas exclue, de même que d’autres emplacements que celui de Griffintown.
Jean-Marc Arbaud indique que le REM de l’est aura lui aussi droit à un programme d’art mais il est beaucoup trop tôt pour envisager quelque voies. À noter que la présente annonce est réalisée cinq ans après la présentation du projet du REM, en avril 2016.