Sud-Ouest: un REV incomplet inauguré
Des dizaines de cyclistes ont inauguré citoyennement le Réseau express vélo (REV) du Sud-Ouest, dont la grève des ingénieurs retarde l’ouverture, dimanche, au départ du parc Vinet.
Près de 50 cyclistes ont réalisé une sortie sur un parcours de quelques kilomètres. L’objectif de ce rassemblement est de montrer que le REV est quelque chose qu’ils attendent. «Il est important de mettre en avant les utilisateurs du réseau car on parle souvent des opposants», précise le porte-parole de mobilité Saint-Henri, Alexis Blanchet-Cohen.
«Nous sommes ici pour soutenir le REV et demander sa connexion au réseau. Pour l’instant, au Sud-Ouest, ce n’est qu’un petit réseau. On est tout de même content qu’il soit construit, mais on aurait voulu que la ville fasse le réseau au complet. Ici, c’est juste un tronçon, c’est un peu limite.»
Le porte-parole de mobilité Saint-Henri, Alexis Blanchet-Cohen
Un REV à l’image de Saint-Denis dans le Sud-Ouest avec des connexions entre les différentes pistes est essentiel. C’était dans les plans de la ville mais ça n’a pas été fait, c’est dommage, ajoute-t-il. Actuellement, les pistes cyclables ne sont pas toutes reliées entre elles.
Même si on peut théoriquement utiliser le réseau dans le Sud-Ouest, la grève des ingénieurs retarde l’ouverture officielle.
Inquiétude pour le REV
Un retard dans les travaux n’inquiète pas vraiment Alexis mais c’est plutôt les voix qui s’élèvent et veulent remettre en question le REV, comme c’est le cas avec Denis Coderre et le REV sur Saint-Denis. Pour le porte-parole de mobilité Saint-Henri, nul doute que le transport actif sera l’un des thèmes fort des prochaines élections municipales.
«C’est curieux, ils s’attaquent au REV et aux pistes cyclables mais à mots couverts. Ils ne s’y attaquent pas de front parce qu’ils voient que c’est très populaire. Ça donne l’impression de vouloir récupérer des voix de ceux qui veulent plus de stationnement», explique Alexis Blanchet-Cohen.
Pour l’un des participants, il est important d’encourager la pratique du vélo et de multiplier le réseau de pistes cyclables. «Je vis à Ahuntsic et avoir des pistes cyclables, cela change la vie de quartier. Cela encourage le transport actif mais c’est aussi une manière de mieux connaître son quartier», note Louis-Félix Blanchet-Cohen.