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35 arrestations à Montréal-Nord

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a indiqué hier avoir procédé à l’arrestation de 35 personnes impliquées dans les émeutes qui se sont produites le 10 août, au lendemain de la mort de Fredy Villanueva.

Le SPVM a également ouvert 45 dossiers à la suite d’informations reçues en lien avec la publication de quelque 170 photos sur son site internet.

«L’enquête se poursuit», a confirmé le directeur du SPVM, Yvan Delorme.

M. Delorme a aussi indiqué que le bâtiment abritant le poste de quartier 39, qui dessert l’arrondissement, avait été sécurisé, notamment par l’ajout de caméras et par d’autres mesures qu’il n’a pas voulu spécifier. Une trentaine de policiers additionnels ont été assignés à ce poste.

Efforts de rapprochement
Les policiers travaillent par ailleurs d’arrache-pied pour rétablir le dialogue avec la population. Des organismes communautaires, des leaders des communautés culturelles, des parents et des jeunes ont été rencontrés.

Yvan Delorme précise toutefois que les policiers continuent de marcher sur un fil de fer. «Notre rôle n’est pas seulement de faire de la prévention. Le Service de police doit faire son travail, et c’est sûr que ça peut déranger, a-t-il rappelé. La frontière est toujours très floue entre la prévention et la répression.»

«Montréal est une ville sécuritaire»
Le directeur du SPVM a tenu à rassurer la
population montréalaise quant à la sécurité de leur ville.

«Cette
année, on recense 13 meurtres sur le territoire de Montréal, on n’a
jamais vu un si petit nombre, a souligné hier le directeur du SPVM. On
doit avoir une recette qui fonctionne!»

Selon M. Delorme,
jusque dans les années 1990, il n’était pas rare de voir jusqu’à 100
meurtres être commis chaque année à Montréal.

Une bonne moyenne
Depuis
l’implantation des postes de quartier, il y a une quinzaine d’années,
la criminalité aurait baissé de 42 % à Montréal. «C’est deux fois plus
que la moyenne des autres provinces», a indiqué Denis Desrochers,
directeur adjoint du SPVM.

Yvan Delorme a rappelé que le taux
de criminalité chez les jeunes est inférieur à la moyenne canadienne et
québécoise. Il admet toutefois que beaucoup de travail reste à faire
auprès de cette clientèle.

«Une des leçons qu’on a tirées des
événements de Montréal-Nord, c’est qu’on doit parler aux jeunes et les
écouter davantage, a-t-il mentionné. On doit trouver une façon de les
toucher, parce qu’on a vu que les jeunes ont tendance à suivre les plus
vieux.»

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