Le cerveau et la musique à l'honneur
Plus de 300 scientifiques et experts sont réunis depuis hier à Montréal pour le troisième congrès mondial de neurosciences et musique.
Les effets de la musique sur le développement des enfants et le rôle de la musique dans la réadaptation après un accident cérébrovasculaire sont quelques-uns des sujets qui seront abordés. Le congrès se déroule en même temps que le Festival de Jazz, pour pouvoir en faire profiter les congressistes.
C’est la métropole qui a été choisie pour accueillir ce congrès en raison de la présence du centre de recherche BRAMS (laboratoire international de recherche sur le cerveau, la musique et le son), qui regroupe des chercheurs travaillant spécifiquement sur le sujet. Fondé en 2005, BRAMS est un partenariat entre l’Université McGill et l’Université de Montréal.
«La musique et les neurosciences est un domaine de recherche qui prend de plus en plus d’ampleur», a commenté le codirecteur de BRAMS, Robert Zatorre. Il y a d’ailleurs une effervescence de chercheurs dans ce domaine à Montréal, a ajouté la codirectrice Isabelle Peretz.
Des équipements à la fine pointe de la technologie
Quinze millions ont été accordés pour financer l’équipement de BRAMS par la Fondation canadienne pour l’innovation. Ces équipements permettront entre autres à l’équipe de BRAMS de détecter le trouble de l’amusie (incapacité de reconnaître une musique ou de la reproduire) et d’analyser les tâches de production, de perception et de mémoire des sons chez un individu.
Des chercheurs tentent aussi de créer une intelligence artificielle qui pourra presque remplacer les musiciens. Les amateurs de musique pourront donc peut-être un jour jouer de la guitare en étant accompagnés au piano par leur ordinateur.