L’open data s’invite dans la campagne électorale
Les geeks de Montréal Ouvert, qui militent pour plus de transparence dans les activités à l’Hôtel de Ville, ont lancé mercredi leur questionnaire aux candidats à la mairie. Ils veulent des engagements qui permettraient de rendre la gestion de la Ville moins opaque et la participation des citoyens plus active. Entrevue avec le cofondateur, Jonathan Brun.
Nommez trois de vos principales demandes?
On en a quatorze en tout. Parmi elles, la publication à l’avance des propositions de changement de zonage qui permettent de changer la vocation d’un terrain. Une telle publication en format ouvert permettrait de créer une application qui nous avertirait par courriel et à l’avance, ce qui laisserait plus de chance aux citoyens et aux organismes qui veulent donner leur opinion. On aimerait aussi que les rapports des fonctionnaires décrivant l’état d’avancement des projets en cours soient rendus publics en format électronique, ce qui permettrait un meilleur respect des délais et des coûts. Le maire pourrait aussi publier son agenda complet. Cela permettrait de savoir, par exemple, s’il rencontre régulièrement un promoteur ou un groupe de pression qui pourrait influencer ses décisions.
Parmi les candidats, qui se positionne bien?
Mélanie Joly a publié un document sur la transparence qui est le plus progressiste, où l’on retrouverait notamment les détails des appels d’offres, des contrats octroyés et des chèques émis par la Ville. La Coalition Marcel Côté veut entre autres inclure un système d’Open 311, où l’on pourrait signaler les nids-de-poule, les graffitis et autres problèmes par internet. Il propose aussi plus de transparence dans les appels d’offres. Projet Montréal s’engage à rendre les processus décisionnels publics et à libérer les données ouvertes de la Ville. Leur plateforme est moins précise, mais leurs actions sur le Plateau et dans Rosemont montrent qu’ils endossent le concept. Denis Coderre n’a pas dévoilé sa plateforme. Il parle de smart city, mais n’a pas proposé beaucoup de choses concrètes en matière de transparence.
Que va-t-il advenir des résultats du questionnaire?
On va diffuser leurs réponses sur internet, en espérant que chacun d’eux remplisse le questionnaire. Les gens peuvent aussi s’inscrire sur le site internet Je vote pour la transparence et recevoir directement les réponses des candidats à la mairie avant le jour du scrutin. Ils recevront aussi des courriels pour leur rappeler d’aller voter le 3 novembre.