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Failcamp: une campagne pour valoriser l’échec

Photo: Yves Provencher/Métro

Échouer lamentablement, c’est correct et même inévitable si on veut réaliser de grandes choses. C’est le message que veulent véhiculer les organisateurs de l’événement Failcamp, qui revient vendredi à Montréal avec une ampleur inégalée.

Le plus gros échec qu’a vécu le chef Martin Juneau, copropriétaire du restaurant Pastaga, est sa relation d’affaires au restaurant La Montée de lait. «Mettre fin à cette relation, ça m’a mis dans la merde financièrement. Ça a été un échec assez grand pour enlever toute motivation à n’importe quel être humain», a raconté à Métro le restaurateur.

M. Juneau fait partie des entrepreneurs, avec entre autres Mitsou Gélinas et Sylvain Carle, qui raconteront leurs déboires devant un auditoire de 250 personnes à la Société des arts technologiques. Le Failcamp, qui présentait l’an dernier une conférence gratuite axée sur les entreprises émergentes, est cette année orienté vers les entreprises de toutes tailles et coûte 90$. L’événement s’est doté d’un blogue alimenté par diverses personnalités des milieux de la culture, du sport, de la politique, du journalisme et des affaires. Les conférences seront aussi diffusées gratuitement sur le web.

«L’idée est de faire vivre le message au-delà d’une simple journée, a expliqué Francis Gosselin, l’un des organisateurs. Il faut prendre des risques pour faire plus, pour faire mieux, pour changer le monde. Ça implique un risque d’échec et il faut accepter ça. Ce n’est pas grave de ne pas gagner. Il faut continuer à essayer.»

M. Juneau a évolué dans un milieu particulièrement risqué. «Se lancer dans les affaires dans un milieu aussi contingenté que la restauration, où la moindre erreur peut être fatale, ça relève du défi extrême. Ceux qui réussissent sont l’exception et non la norme. Pour un Pied de cochon et un Joe Beef, combien y a-t-il de restos qui ferment?» a-t-il illustré.

Malgré les risques, le chef cuisinier est retombé sur ses pattes après le naufrage de La Montée de lait. «Après neuf mois comme salarié en cuisine, je me suis dit que je n’endurerais pas ça. J’ai démarré une nouvelle entreprise, le Pastaga.» Ce restaurant, qui est presque toujours plein, se porte aujourd’hui à merveille.

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