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L'opposition a retardé le dépôt du budget Morneau

Interim Conservative Leader Rona Ambrose rises in the House of Commons in Ottawa, Wednesday, March 22, 2017. THE CANADIAN PRESS/Adrian Wyld Photo: Adrian Wyld/THE CANADIAN PRESS

OTTAWA — La lecture du budget fédéral par le ministre fédéral des Finances a été retardée d’une trentaine de minutes, mercredi après-midi, alors que l’opposition conservatrice multipliait les points d’ordre et de privilège dans le seul but d’agacer le gouvernement.

L’opposition étalait ainsi son mécontentement devant les changements de procédure parlementaire proposés par le gouvernement libéral. Depuis mardi, un comité parlementaire étudie, entre autres, la proposition voulant que le premier ministre ne réponde qu’une fois par semaine à une période des questions, comme c’est le cas au Parlement britannique.

L’opposition estime que ces changements lui enlèveraient des pouvoirs et réduiraient les possibilités de demander des comptes au parti au pouvoir.

La querelle a conduit à une nuit blanche pour les membres d’un comité parlementaire cette semaine, alors que l’opposition a mené une obstruction parlementaire.

Mercredi, vers 16h, alors que le ministre Morneau s’apprêtait à lire son budget, deux députés conservateurs ont soulevé des points de privilège. Selon les conservateurs, la députée Lisa Raitt aurait été empêchée d’entrer au parlement, le temps de laisser passer du personnel du cabinet du premier ministre.

Un autre député conservateur s’est plaint du fait que les pages de la Chambre avaient commencé à distribuer le budget à certains députés, mais pas à d’autres.

L’opposition, conservatrice et néo-démocrate, promet de répéter à la première occasion ce genre de manoeuvre.

«Nous sommes scandalisés par l’arrogance du premier ministre et sa volonté d’instaurer des changements pour centraliser ses pouvoirs, a affirmé la chef du Parti conservateur, Rona Ambrose. Les libéraux ont essayé l’an dernier, ça n’a pas fonctionné. Maintenant, ils essaient à nouveau et nous ne les laisserons pas faire. »

«Ce n’est pas la chambre des libéraux, ce n’est pas la chambre de Justin Trudeau, c’est la Chambre des communes où siègent les députés élus par les Canadiens, a-t-elle poursuivi. Nous avons tous un rôle à jouer et ça inclut l’opposition.»

Le chef du Nouveau Parti démocratique, Thomas Mulcair, a été catégorique. «C’est du jamais vu dans l’histoire du Parlement canadien, ce que M. Trudeau est en train de faire (…). Ça trahit un profond mépris pour le Parlement et c’est ce mépris-là que nous sommes est en train de combattre. Jamais Stephen Harper ne se serait permis de faire cela!», a-t-il lancé.

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