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Le Nouveau-Brunswick s’entend avec Ottawa sur le financement de ses garderies

Andrew Vaughan / La Presse Canadienne Photo: Andrew Vaughan | La Presse Canadienne

OTTAWA — Après l’Ontario, c’est au tour du Nouveau-Brunswick et de l’Île-du-Prince-Édouard de conclure une entente avec Ottawa sur le financement des services à l’enfance, un an après l’appel à l’aide des quatre provinces de l’Atlantique.

Le ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Jean-Yves Duclos, s’était rendu à l’Île-du-Prince-Édouard mardi pour signer une première entente. Mercredi, c’est le premier ministre Justin Trudeau qui est venu faire la même chose au Nouveau-Brunswick. Les négociations avec les provinces avaient débuté au début de l’année et l’Ontario avait été la première à conclure une entente.

Flanqué du premier ministre du Nouveau-Brunswick, Brian Gallant, M. Trudeau a annoncé mercredi, dans une garderie de Moncton, que le gouvernement fédéral investira 30 M$ sur trois ans; le gouvernement provincial injectera de son côté 41 M$.

Il y a un peu plus d’un an, les premiers ministres des quatre provinces de l’Atlantique avaient demandé au gouvernement fédéral plus d’argent pour les services à l’enfance, en plaidant que les places de garde réglementées coûtaient plus cher en milieu rural. Les fonctionnaires ont toutefois indiqué au ministre Duclos, en octobre dernier, que les quatre provinces de l’Atlantique n’avaient pas fait la démonstration de coûts plus élevés par rapport aux autres provinces.

Ottawa verse à chaque province un montant de base de 2 M$ par année, plus des transferts calculés selon la population. L’Île-du-Prince-Édouard recevra environ 3,5 M$ par année, alors que l’Ontario touchera 145 M$.

Le gouvernement du Nouveau-Brunswick veut consacrer notamment ces nouvelles sommes à la création de 200 places en garderies et à la transformation d’«au moins 300» garderies en centres de la petite enfance reconnus du Nouveau-Brunswick. Ces centres offriront «plus de places de qualité, une structure à faibles coûts et des politiques et lignes directrices favorisant l’inclusion des communautés de minorité francophone», indique-t-on.

Selon le premier ministre Trudeau, ces centres offriront des services à moindres coûts pour près de 10 000 enfants, avec un accent mis sur les familles à revenu faible et moyen.

Le gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard veut aussi consacrer ces sommes à la création de plus de places en garderies, notamment pour aider les parents qui ont un travail saisonnier ou à horaire atypique, mais aussi les parents des communautés francophones et acadiennes. On veut par ailleurs offrir des cours de perfectionnement pour les éducateurs.

Le gouvernement fédéral offre aux provinces 1,2 G$ sur trois ans pour les services à la petite enfance, en vertu d’ententes triennales qui sont actuellement négociées. Cette somme fait partie du fonds de 7,5 G$ sur onze ans «pour le soutien et la création de places en garderie plus abordables et de plus grande qualité dans tout le pays, et en particulier pour les familles dans le besoin». Une première tranche de 500M$ est prévue cette année, et le transfert annuel devrait atteindre 870 M$ d’ici 2026.

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