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Fusils d’assaut dans l’arsenal des policiers: Coiteux ne s’oppose pas

Une voiture du Service de police de Laval
Photo: Archives Métro
Patrice Bergeron, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

QUÉBEC — Le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, ne voit aucune objection à ce que les corps policiers du Québec s’équipent avec un arsenal de plus en plus lourd, comme des fusils d’assaut.

De plus en plus de services de police font l’acquisition de fusils d’assaut, non pas pour des unités spéciales, mais pour les patrouilleurs, qui les traîneront dans le coffre des voitures, selon ce qu’a appris Radio-Canada.

La police de Laval a ainsi passé une commande de 168 000 $ à Colt pour des fusils d’assaut de type AR-15, d’un calibre de 5,56 mm. Châteauguay s’apprête à faire de même, tandis que la police de Longueuil est déjà équipée.

La Sûreté du Québec a quant à elle acquis des armes de l’armée canadienne.

Mardi matin, le ministre Martin Coiteux a commenté cette nouvelle tendance, observée aussi aux États-Unis, soit l’acquisition d’un arsenal toujours plus lourd par la police, que certains qualifient de «militarisation» de la police.

«Ce n’est pas une question de militarisation des corps de police», a-t-il déclaré en point de presse à l’Assemblée nationale avant d’aller à la séance du caucus libéral.

«C’est une question de décision sur les équipements dont les corps policiers ont besoin», a-t-il poursuivi, en ajoutant que des agents pourraient devoir recourir à ce type d’armes dans certaines circonstances et ils recevront la formation requise.

M. Coiteux a indiqué qu’il n’a pas à s’immiscer dans les décisions des corps de police et il n’a soulevé aucune réticence ou objection. Il n’a pas voulu se prononcer sur le principe non plus ou sur la pertinence de dépenser des deniers publics pour ces armes, tout en rappelant que ce n’est pas une demande qui lui a été formulée à lui.

«Il est tout à fait raisonnable de permettre aux corps policiers de déterminer les équipements dont ils ont besoin. Ils doivent s’équiper en fonction des menace qui existent, ils font leurs choix, ce sont les experts en la matière.»

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