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La parole à Isabelle Depelteau

Une semaine après le séisme qui a frappé Haïti, comment la situation évolue-t-elle?
Ce matin, un avion de WestJet nous a apporté des médicaments, et j’ai vu un convoi de machinerie lourde arriver. On voit l’aide qui arrive, mais la situation est très complexe puisque tout le monde doit travailler à travers les décombres, dans des endroits où il est très difficile de circuler. L’électricité est toujours coupée, ce qui rend toutes les communications extrêmement difficiles. À Vision Mondiale, on est habitués de travailler dans des conditions difficiles, mais c’est la première fois qu’on se heurte à des difficultés de communication aussi graves.

Quel rôle avez-vous joué au sein de Vision Mondiale au cours des derniers jours?

J’étais au centre de triage, qui a été établi à la frontière de la République dominicaine et d’Haïti pour les victimes du tremblement de terre. On y coordonne les efforts avec les officiels du gouvernement haïtien. Avec eux, on a établi un centre de concertation pour évaluer les besoins. En outre, depuis le premier jour, Vision Mondiale fournit des médicaments à 11 hôpitaux et distribue de l’eau et des vêtements.

Des dizaines de milliers d’enfants ont été affectés par le séisme, qu’avez-vous pu faire pour les aider?
On a organisé une réunion avec l’UNICEF et on travaille avec toutes les agences sur le terrain pour trouver une façon de mettre ces enfants à l’abri. C’est difficile parce que ce n’est pas le rôle des organisations humanitaires de mettre sur pied des orphelinats, c’est celui du gouvernement. Mais le gouvernement haïtien est complètement désorganisé. Pour le moment, on commence à identifier les enfants et à créer des modules d’aide pour soulager ceux qui
souffrent de traumatismes profonds.

Quelles sont les prochaines étapes?

Notre priorité demeure les enfants et les femmes. Il faut créer un environnement de stabilité où les populations devenues errantes pourront s’installer et retrouver une vie normale. On a identifié des villages où l’on pourrait déplacer les gens et cons­truire des écoles. Vision Mondiale va aussi se redéployer en périphérie parce que nos infrastructures ont été détruites et qu’on est contraints, depuis une semaine, de travailler dans des stationnements, entassés les uns sur les autres. De mon côté, je vais tenter de solliciter de l’aide pour reconstruire les infrastructures en Haïti et assurer l’éducation des enfants.

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