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Environennement: Ottawa vante son exemplarité

OTTAWA – Tandis que les premiers ministres des provinces et des territoires sont réunis à Québec pour tenter d’adopter des stratégies pour lutter contre les changements climatiques, le gouvernement fédéral vante son exemplarité en matière d’environnement.

Au cours d’un discours prononcé à New York, le ministre des Ressources naturelles Greg Rickford a vanté les politique énergétiques de son gouvernement qui contribuent à la croissance de l’économie tout en «améliorant le bilan déjà exemplaire (du gouvernement) en matière d’environnement».

Le Canada est loin d’atteindre les objectifs de réduction de gaz à effet de serre d’ici 2020 tels que décrits par l’Accord de Copenhague de 2009. Le gouvernement fédéral a récemment imploré les provinces de lui donner plus de renseignements sur leur propre plan de lutte contre les changements climatiques.

Le gouvernement fédéral participera à la 21e Conférence de l’ONU sur le climat en décembre.

M. Rickford n’a mentionné aucun plan provincial au cours de son discours, même s’il a rappelé que le Canada occupait le sixième rang mondial au chapitre des investissements dans les sources d’énergie renouvelable. Toutefois, des auteurs d’un rapport international ont plutôt attribué cette réussite aux politiques mises en place par les provinces.

Le ministre a répété les engagements non réalisés du gouvernement conservateur, affirmant que le Canada était prêt à travailler avec les États-Unis pour harmoniser les normes environnementales, notamment au chapitre de l’exploitation du pétrole et du gaz naturel.

Au cours d’un appel-conférence suivant son discours, M. Rickford a maintenu que son gouvernement travaillait de concert avec les provinces et les territoires sur la question du réchauffement climatique.

Mais à 800 km de là, les premiers ministres provinciaux ont imploré le gouvernement fédéral de s’engager plus activement dans la lutte contre les changements climatiques.

Par ailleurs, M. Rickford a refusé de commenter la nouvelle bourse du carbone annoncée par l’Ontario, affirmant qu’il n’en avait pas encore lu les modalités.

«Les provinces sont les mieux placées à ce stade-ci pour adopter des politiques, qu’il s’agisse de la bourse du carbone ou d’une taxe sur le carbone», a-t-il déclaré.

Selon l’ancien président de la Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie, David McLaughlin, la position des conservateurs a «évolué» puisqu’ils veulent maintenant tenir compte du rôle des provinces. En 2012, le groupe avait déterminé que 75 pour cent des réductions de gaz à effets de serre étaient attribuables aux gouvernements provinciaux. M. McLaughlin croit que ce pourcentage est encore vrai.

Il ajoute que le gouvernement fédéral tend à travailler plus étroitement avec les provinces même si celui-ci ne reconnaît pas que ce sont les provinces qui contribuent le plus à réduire les gaz à effets de serre.

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