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Alexandre Cloutier se lance dans la course

Parti Quebecois MNA Alexandre Cloutier responds to reporters' questions before entering a party caucus meeting, Tuesday, May 10, 2016 at the legislature in Quebec City. Cloutier refused to confirm whether he would run for the party leadership to succeed to Pierre-Karl Peladeau. THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot Photo: Archives Métro

Alexandre Cloutier a annoncé vendredi matin qu’il se lance dans la course à la direction du Parti québécois — pour une seconde fois.

Il devient le deuxième candidat à se déclarer, après la députée péquiste Véronique Hivon.

La nouvelle n’a pas surpris puisque celui qui est député de Lac-Saint-Jean depuis près de 10 ans était pressenti depuis la démission de Pierre Karl Péladeau comme l’un des candidats pour lui succéder.

Il a officialisé sa candidature à Alma, entouré de huit députés qui le soutiennent officiellement, dont Agnès Maltais, l’ex-leader adjointe, Harold Lebel, ex-whip du parti, et le doyen de l’Assemblée nationale, François Gendron.

L’aspirant chef a parlé de construire un Parti québécois moderne mais fidèle à ses racines et à son fondateur René Lévesque.

«Le Parti québécois est et demeurera sous ma gouverne une vaste coalition nationale, mais il le fera en étant clair dans ses orientations et en restant fidèle à son ADN de parti progressiste et souverainiste», a-t-il dit.

Mais 20 ans après le dernier référendum, il croit qu’il est nécessaire de présenter aux Québécois un nouveau projet de pays, «en phase avec les réalités du 21e siècle», qui démontre concrètement les avantages de la souveraineté en 2016.

Mais il juge le niveau de préparation actuel insuffisant pour les convaincre. Son mot d’ordre sur la question de la souveraineté sera donc «travail», a-t-il répété.

Mais avant que le PQ se présente aux prochaines élections en 2018, il juge essentiel de détailler l’échéancier qu’il propose pour atteindre l’objectif.

Les choses doivent être claires, dit-il.

«On ne peut pas demander un chèque en blanc à la population. La prochaine fois, les Québécois seront consultés sur un projet de pays concret», a-t-il déclaré.

Par ailleurs, il a indiqué que l’éducation sera sa grande priorité, pour la course à la direction du parti, mais aussi pour le gouvernement qu’il pourrait diriger.

Il a fait valoir qu’il s’est tenu debout au cours de la dernière année pour dénoncer l’austérité libérale avec les parents, les enseignants et les travailleurs de l’éducation.

Son parti sera aussi celui du «nationalisme économique», a-t-il dit, en faisant de la protection des sièges sociaux au Québec une priorité. Il veut s’attaquer à l’injustice fiscale et à ceux qui ne paient pas leurs impôts.

M. Cloutier se réclame d’une nouvelle génération de politiciens et promet d’exercer un nouveau style de leadership «positif, constructif et collé à la réalité des gens».

«Au-delà de critiquer, il faut aussi avoir le courage de proposer, a lancé l’homme de 38 ans. Parce que battre le Parti libéral, ce n’est pas un projet de société.»

Il veut qu’il y ait des balises claires pour les accommodements religieux et entend faire inscrire le principe de la laïcité dans une constitution du Québec qu’il veut faire adopter une fois que le Parti québécois sera au pouvoir.

M. Cloutier a été présenté par sa conjointe, Marie-Claude Perron, qui a déclaré :«Notre famille est prête à partager Alexandre avec le reste du Québec».

Le candidat a lui-même indiqué que la décision a été prise «en famille» et que sa conjointe et lui-même sont bien au fait des exigences d’un tel poste. Le jeune père de deux bambins semblait ainsi vouloir évacuer tout doute à l’effet qu’il pourrait démissionner si les exigences familiales prenaient le dessus, comme ce fut le cas pour M. Péladeau.

Sous le gouvernement de Pauline Marois, Alexandre Cloutier a notamment été ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes et à la Gouvernance souverainiste.

Durant la dernière course à la direction, remportée il y a moins d’un an par M. Péladeau, M. Cloutier avait terminé deuxième. Il avait alors bénéficié de l’appui de la députée Véronique Hivon, qui cherche cette fois à devenir la chef des péquistes.

Vendredi, dans un message mis en ligne sur sa page Facebook, Mme Hivon a souhaité la bienvenue dans la course à Alexandre «mon collègue et ami».

Les députés Sylvain Roy, Dave Turcotte, Sylvain Rochon, Martin Ouellet et Guy Leclerc se sont aussi rangés derrière Alexandre Cloutier, qui peut aussi compter sur l’appui de l’ex-député de Chicoutimi et ex-chef intérimaire Stéphane Bédard.

Les députés Martine Ouellet et Jean-François Lisée poursuivent pour leur part leur réflexion sur leur possible candidature.

Pierre Karl Péladeau a fait savoir le 2 mai qu’il quittait son poste.

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