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Festive nostalgie avec Jimmy Cliff

Photo: Yves Provencher/Métro

C’est un illustre membre du temple de la renommée du rock and roll qui clôturait dimanche la 9e édition du Festival international reggae de Montréal, le légendaire Jimmy Cliff lui-même en personne entouré de huit musicos, dont deux cuivres et deux choristes.

La question que l’on se posait avant de voir sur scène celui qui, avec Marley, fut et demeure un des plus illustres ambassadeurs du reggae était : est-ce que du haut de ses 66 balais Cliff assure toujours?

Dès qu’il se pointe, fringué d’un magnifique costume vintage rouge et noir, sur les notes de You Can Get It If You Really Want, le reggaeman dissipe tout doute avec des pas de danse top cools qui n’auraient pas déplu au regretté James Brown.

On observe alors fasciné le phénomène en se disant que même les deux pointures qui l’ont précédé, Romain Virgo (coup de cœur pour cet écorché) et Tarrus Riley, ne jouent pas encore dans les ligues majeures. Ça viendra pour eux en leur temps.

Puis les souvenirs festifs se succèdent, comme autant de tubes dont entre autres : The Harder They Come, The Sound Of Silence (oui, oui, celui auquel vous pensez!), Vietnam devenue Afghanistan ou le poignant hymne gospel Many Rivers To Cross. Le ciel pouvait s’effondrer, rien n’aurait pu déranger l’osmose palpable sur le Vieux-Port.

L’homme au crâne nu a ensuite agrippé sa guitare, façon gaucher, pour nous replonger dans les rythmes festifs avec le jouissif morceau Bright Sunshiny Day, suivi du contagieux Reggae Night et de la sublime Rivers of Babylon, vêtue seulement d’un chœur et de ses musiciens jouant au tam-tam. Un morceau intense qui nous a prouvé, si doute il y avait, que la voix de Jimmy Cliff est demeurée intacte malgré le temps qui passe.

Le concert d’une quinzaine de titres s’est terminé peu de temps après cette magique communion avec la pièce One More, tirée de son récent et excellent album Rebirth, réalisé par Tim Amstrong (Rancid).

Bonheur total qui, comme dans la vraie vie, fut de courte durée – à peine une heure – mais nous permettra néanmoins de pouvoir dire un jour à nos petits-enfants ébahis : «Je l’ai déjà vu sur scène, c’était en 2012 et la Jamaïque était indépendante depuis 50 ans…»

Les pièces jouées

  •  You Can Get It If You Really Want
  • Children’s Bread
  • Treat the Youths Right
  • Rub-a-Dub Partner
  • Wild World (de Cat Stevens)
  • Rebel Rebel (abandonnée après quelques notes)
  • Wonderful World, Beautiful People
  • Vietnam/Afghanistan
  • The Harder They Come
  • King of Kings
  • Miss Jamaica
  • Many Rivers to Cross
  • I Can See Clearly Now
  • Reggae Night
  • Bongo Man
  • Rivers of Babylon
  • One More

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