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Le Carosse de Jarmusch est arrivé

Renaud Ceccotti, Métro France

Jim Jarmusch s’est vu remettre le Carosse d’or lors de la Quinzaine des réalisateurs pour l’ensemble de sa carrière. Le réalisateur de Stranger than Paradise (Caméra d’or à Cannes en 1984) a répondu à nos questions.

Cannes vous aime, et vous, vous aimez Cannes?
Oh que oui. Lorsque nous avons fait Stranger than Paradise, on pensait que personne ne le verrait jamais. Et puis Cannes m’a offert cette magnifique exposition. Depuis j’ai pu montrer bon nombre de mes films ici, j’en ai vu d’autres exceptionnels, j’ai même réussi à financer certains de mes films ici…

Ce prix est un peu spécial pour vous puisqu’il récompense votre carrière et pas un film en particulier…
C’est un grand honneur. Les prix, ce n’est pas essentiel dans la carrière d’un réalisateur, mais en même temps recevoir ce prix de la Société des réalisateurs français, qui ont fondé la Quinzaine en 1968, est assez valorisant. J’essaie de ne pas le prendre trop au sérieux car nous ne faisons que des films, après tout. Et puis, le besoin de reconnaissance peut devenir un piège…

Comment est née votre passion pour le cinéma?
Ça a débuté très jeune. J’étais fasciné par les films les plus anciens que je pouvais voir. J’étais attiré par les petits détails: à quoi ressemblait un téléphone à cette époque, un train, une voiture, comment les gens s’habillaient…

Qu’est ce que ça représente d’être un réalisateur indépendant pour vous?
L’indépendance pour moi, c’est de choisir avec qui je travaille, ne pas faire un film comme quelqu’un d’autre voudrait qu’on le fasse. Je ne veux pas qu’on me dise comment monter mon film, qui doit jouer dedans ou quelle doit être l’histoire. Mais on trouve des réalisateurs indépendants à tous les niveaux: Clint Eastwood travaille pour les studios hollywoodiens mais, pour moi, il est indépendant.

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