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Mathieu Gratton: Du sexe cru mais pas vulgaire

Parler de sexe sans tomber dans la vulgarité : c’est le défi que s’est donné Mathieu Gratton dans son nouveau one man show À la recherche de la femme imparfaite. «J’ai passé le stade du « pipi-caca-poil », raconte l’humoriste, qui assure que son show s’adresse au grand public ou presque, du moins aux 16 ans et plus. Tout le monde fait l’amour dans sa vie. J’ai voulu aborder ce sujet-là, mais différemment, à ma façon.»

Un spectacle qui s’adresse même aux plus prudes, donc, assure le comique. «Cru comme une carotte, mais jamais vulgaire!» comme Gratton lui-même le dit si bien dans l’une des trois publicités du spectacle diffusées sur le web. Les trois clips explicitement sexuels, dans lesquels l’humoriste se métamorphose pour quelques secondes en acteur porno, ont d’ailleurs fait couler beaucoup d’encre au cours des dernières semaines. La première de la petite série aurait même été bannie du site YouTube pour contenu jugé offensant.

«Je ne suis pas surpris qu’il y ait eu des réactions négatives à mes pubs, affirme-t-il. Je suis même bien content de l’impact qu’elles ont eu. Les gens en ont beaucoup parlé. Ceux qui n’ont pas ri de mes pubs et qui ont été offensés par celles-ci sont des gens qui ne seraient pas venus voir mon show de toute façon.» Et, avec un petit sourire en coin, Mathieu Gratton s’amuse à préciser que «non, je n’ai pas eu d’émotion durant le tournage… Je suis quelqu’un de très professionnel!»

Un one man show à deux
Ayant beaucoup expérimenté le duo avec Crampe en masse et son dernier spectacle Les ex, dans lequel il jouait avec son ex-conjointe Patricia Paquin, Gratton ne sera pas seul  sur scène dans son one man show. «J’ai découvert, surtout avec Les ex, que j’aime beaucoup les dialogues dans un show, pour le dynamisme et les possibilités qu’ils offrent, explique-t-il.

Au lieu de parler de sexe au public, on joue des histoires qui tournent autour du sexe. C’est la grosse différence d’À la recherche de la femme imparfaite par rapport aux autres spectacles d’humour qu’il y a présentement.» En compagnie de la comédienne Karine La­gueux, qui est aussi la femme de son meilleur ami, l’humoriste revisitera sur scène sept histoires vécues avec sept conquêtes, toutes interprétées par sa complice.

«J’ai 33 ans et je suis célibataire depuis trois ans : des histoires de conquêtes qui ne fonctionnent pas, j’en ai à raconter! ricane-t-il. Et sans vouloir révéler la fin, si j’avais voulu faire dans la fiction, j’aurais terminé le show avec un happy ending, mais pour qu’il soit à mon image, il faut bien qu’il finisse autrement…»

Fidèle à lui-même, Gratton ne manque pas de mêler l’humour ab­surde à l’humour traditionnel, auxquels le burlesque vient se greffer, un style que le comique dit découvrir peu à peu. Et qu’en est-il de la nudité dans ce spectacle? «Je me retrouve parfois avec peu de vêtements sur le corps, mais Karine Lagueux demeure habillée du début à la fin. Le contraire aurait été déplacé, je crois.»

Le show dont Gratton signe seul l’écriture et dont la mise en scène a été réalisée par Fritz Laungenmark a  été bien accueilli à Drum­mond­ville, où il a fait une douzaine de représentations de rodage. «Je m’en viens à Montréal prêt et en con­fian­ce», affirme le co­mi­que. Une trentaine d’autres représentations de À la recherche de la femme imparfaite sont déjà prévues un peu partout, après son court passage dans la métropole.

Et finalement, après toutes ses aventures avec ses femmes imparfaites, qui se­rait la femme parfaite pour la vedette de l’humour? «C’est celle qui m’aimera malgré mes défauts et avec qui le courant passera, tout simplement.»

À la recherche de la femme imparfaite
Les 15 et 16 février au Gesù
Pour plus d’information, visitez le site de Mathieu Gratton.

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