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Critiques CD de la semaine du 25 au 29 mars

Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Benoît Charest, Marc Hervieux, Devendra Banhart et Shirley Théroux.

Atmosphère
Benoît Charest
Mars & Avril (3,5/5)

Une vedette de jazz qui joue d’instruments de musique conçus sur les modèles de corps féminins, dans un Montréal futuriste : beau terrain de jeu pour un compositeur. Explorant des sonorités «rétro-futuristes» (qui n’ont rien à voir avec la b.o. qui a fait son succès, celle des Triplettes de Belleville), Benoît Charest a créé pour le film de science fiction Mars & Avril une trame sonore envoûtante, mystérieuse, atmosphérique. Ça reste de la musique de film, les (heureusement pas trop fréquents) morceaux de dialogues intégrés nous le rappellent, mais hors de son contexte cinématographique, ça demeure une magnifique musique d’ambiance.

– Jessica Émond-Ferrat

Bonheur
Marc Hervieux
Mes plaisirs… (3,5/5)

C’est un très bel album que Marc Hervieux nous propose, et c’est assurément le meilleur de ceux qui, parmi ses disques, contiennent des pièces qui ne sont pas tirées de répertoires opératiques et classiques. On ne le cache pas, on préfère le ténor lorsqu’il chante de l’opéra, mais on a tout de même fortement aimé l’entendre interpréter de sa voix profonde quelques-unes des plus belles chansons françaises. Accompagné de l’Orchestre symphonique de Québec, dirigé par Stéphane Laforest, Hervieux réussit à nous faire redécouvrir Ils s’aiment (Daniel Lavoie), Et maintenant (Gilbert Bécaud), Quand les hommes vivront d’amour (Raymond Lé­vesque) et Perce les nuages (Paul Daraîche).

– Rachelle McDuff

Raffinement
Devendra Banhart
Mala (3,5/5)

Si la métamorphose n’est pas spectaculaire, Devendra Banhart parvient habilement à se réinventer sur cette huitième offrande subtile et légère comme une brise de printemps. Enregistré à domicile sur du matériel vintage, Mala, premier album que l’Américain d’origine vénézuélienne fait paraître sous étiquette Nonesuch (demeure des Black Keys, de Dr. John et consorts), charme par ses couches sonores délicates. Coproduit par son ami guitariste Noah Georgeson, le disque nous réserve de jolies suprises, comme Never Seen Such Good Things, qui évoque Adam Green, ou Your Fine Petting Duck, une chanson qui, à mi-chemin, passe de classique sixties à délire électro. Une belle pièce.

– Natalia Wysocka

Hommage prudent
Shirley Théroux
Entre Brel et moi… (3/5)

De toute évidence, Shirley Théroux se fait plaisir en interprétant des classiques de Jacques Brel sur l’album Entre Brel et moi… Par contre, on se demande un peu ce que les auditeurs peuvent retirer de cet exercice. L’ensemble est compétent, mais, à part une touche de jazz, l’interprétation reste prudente. Il faut avouer que nous ne faisons pas partie du public cible de la chanteuse québécoise. Une chose sort tout de même du lot, la pièce Peut-être, qui aurait, comme le titre le laisse entendre, peut-être été écrite par Brel et offerte à une amie de Mme Théroux dans les années 1960.

– Mathieu Horth-Gagné

Évaluation: 5/5 = Sublime, 4/5 = Recommandé, 3/5 = Bien, 2/5 = Moyen, 1/5 = Sans intérêt

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