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Questions en rafale avec l’auteur Mathieu Boutin

Photo: Collaboration spéciale

Chaque semaine, Métro pose quelques questions à un auteur.   

Après avoir fréquenté le Conservatoire de musique durant son enfance, Mathieu Boutin a travaillé comme violoniste pour payer ses études de droit. Il est déjà l’auteur de plusieurs livres jeunesse, et L’oreille absolue est son premier roman destiné à un lectorat adulte.

À partir du moment où David, jeune violoniste qui ne pense guère à l’avenir, et Robert, violoniste déprimé dans la cinquantaine, se rencontrent chez le luthier, leur vie prend un tournant inattendu.

Que lisez-vous en ce moment?
Ces jours-ci, des rapports annuels… et des livres de princesse pour ma fille de quatre ans!

Qui sont vos trois auteurs préférés?
Alexandre Dumas, Stephen Leacock et Boris Vian.

Qu’est-ce qui vous a amené à l’écriture?
La lecture. Je viens d’une famille où les livres faisaient partie du quotidien et j’ai fait beaucoup de musique quand j’étais jeune. C’est donc le désir de m’exprimer et le plaisir de raconter des histoires.

Chaque écrivain a des routines d’écritures qui lui sont propres, quelles sont les vôtres?
Mes premiers livres pour enfants ont été écrits en état d’ébriété. J’écrivais un peu chaque jour, donc je pouvais écrire en prenant l’apéritif. Mais quand on se lance dans un roman, c’est pas une bonne idée pour sa santé. Il faut se tenir loin d’internet. Il y a trop de distractions. Et le silence.

J’ai un journal d’écriture, un tribunal d’écriture, là où se débattent mes idées et l’idée victorieuse se retrouve dans le roman.

En tant qu’auteur, quelle est votre plus grande peur?
De ne pas être lu et de manquer son public. Ma grande peur est de manquer de temps. J’écris pour étirer la vie. J’ai peur de ne pas disposer d’assez de temps pour raconter une histoire.

Quelle est votre expression ou citation favorite?
Outside of a dog, a book is a man’s best friend. Inside of a dog it’s too dark to read. (En dehors du chien, le livre est le meilleur ami de l’homme. À l’intérieur d’un chien, il fait trop noir pour lire. – Groucho Marx

Quel livre auriez-vous aimé écrire?
N’importe lequel en haut d’un million d’exemplaires!

Quel est votre pire défaut?
Je fais des phrases trop longues. J’oublie de faire de la ponctuation. J’écris comme je parle ou comme je pense : je fais des parenthèses et j’oublie de les fermer ce qui fait qu’il y a des courants d’air et on attrape le rhume!

De quoi êtes-vous le plus fier en tant qu’auteur?
À un livre, c’est comme une équation. Plus on écrit, plus on se propose des problèmes compliqués. La joie vient toujours de résoudre l’équation. Pouvoir mettre le mot fin.

Que préférez-vous dans l’écriture? Qu’aimez-vous le moins?
De s’approfondir. On vit rapidement et des fois un peu superficiellement. L’écriture nécessite l’approfondissement, ça oblige à prendre son temps.

Ce que j’aime le moins, c’est que si tu n’as pas travaillé la veille, quand tu retournes à ton manuscrit, il n’a pas avancé tout seul! Au bureau, on délègue du travail, mais un manuscrit ça avance pas tout seul.

L'oreille absolue
L’oreille absolue

Druide

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