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La culture perd de l’influence

Photo: Archives Métro

Malgré un léger rebond en 2014, la culture est l’une des grandes perdantes de l’actualité au Québec, selon le traditionnel bilan d’Influence Communication présenté mardi.

«En 10 ans, la couverture médiatique accordée à la culture a chuté de 30%. Depuis 2013, elle a été dépassée par la cuisine, les technologies et bientôt l’automobile, qui lui grappillent chaque année quelques points de pourcentage», note Jean-François Dumas, président d’Influence Communication.

Depuis 2001, le poids médias de la culture qu Québec est en moyenne de 4,08%, contre 4,34% au Canada et 6,26% dans le monde, indique les données de la firme de courtage en nouvelles qui collige informatiquement les données des médias dans 160 pays.

Si M. Dumas explique en partie cet écart par «le fait que nous ayons une presse beaucoup moins tabloïde», donc moins versée dans le potinage et la pipolisation, il souligne néanmoins plusieurs tendances lourdes qui devraient inquiéter l’industrie de la culture.

«Au cours des 10 dernières années, la couverture québécoise de la culture a pris un véritable virage, mettant plutôt l’accent sur l’événementiel (festivals, spectacles, décès, hommages) et le contenu commercial (blockbusters, disques populaires, jeux vidéo, etc.).

Le rapport souligne aussi certaines tendances à la concentration de la couverture culturelle. Ainsi, 93% du contenu culturel classique (littérature, danse, musique classique, poésie, etc.) se cantonne au samedi, et «97% de l’intérêt médiatique porté à l’industrie du livre est consacré aux livres de recettes de cuisine».

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