«Fuir»: l’après de la violence conjugale
Avec son documentaire Fuir, Carole Laganière nous offre une incursion touchante et douloureuse entre les murs d’une maison d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale, qui témoignent pour la plupart à visage découvert.
Elles sont sept résidentes à nommer sans tabou les blessures immenses qui leur ont été infligées, au cœur et au corps.
Difficile de retenir ses larmes devant le courage de ces femmes ayant fui leur partenaire violent.e, souvent avec leurs enfants, et l’humanité des intervenantes qui les accompagnent dans leur reconstruction et qui ont aussi chacune leur histoire.
On suit ces survivantes sur une période de trois mois dans les différentes étapes de leur parcours, dans les hauts et les bas qu’elles vivent au quotidien. Parce que même après avoir quitté un foyer violent, le chemin vers la liberté et la sérénité n’est pas de tout repos.
«Les journées que j’ai passées avec les résidentes et les intervenantes, les scènes que j’y ai tournées, sont parfois sombres, parfois lumineuses, confie la documentariste, Carole Laganière. Les récits de la violence subie, les doutes, les peurs quant à l’avenir sont certes au cœur du propos. Mais parallèlement à l’intensité de ces moments, il y a une vibration toute particulière dans cet endroit où les femmes se reconstruisent.»
Si la plupart des victimes dans le documentaire ont été abusées par un conjoint, l’une d’elles raconte son expérience de violence conjugale alors qu’elle était en couple avec une autre femme, apportant une nuance intéressante au film.
Fuir, produit par Nathalie Barton et distribué par Filmoption International, sort en salle le 16 septembre.