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Richardson Zéphir, dangereusement drôle 

Richardson Zéphir. Photo: Josie Desmarais/Journal Métro

Avec pas un ni deux, mais bien trois spectacles au Festival Juste pour rire cette année, Richardson Zéphir multiplie les façons de faire rire. Stand-up, théâtre d’été ou improvisation musicale, la constante est que l’humoriste s’entoure de complices dans chacun de ses projets.  

Entre Le Grand concert improvisé (22 juillet à la Maison symphonique) avec Virginie Fortin, Arnaud Soly ainsi que le groupe Wonder-Trois-Quatre et Le Line-up de Richardson Zéphir (25 juillet à la Scène Loto-Québec) avec ses invité.e.s, l’ancien participant de Big Brother Célébrités et LOL: Qui rira le dernier? présentera Rapides et pas dangereux (23 et 24 juillet à la Salle Claude-Léveillé).  

Cette parodie de films d’action, dans laquelle il joue aux côtés de David Laurin, Pascale Marineau et Jean-François Ruel (alias Yes Mccan), a comme particularité d’avoir des décors dessinés en direct par le bédéiste Saymone Phanekham, un concept que Richardson avait déjà exploité en 2016 au Zoofest avec Les vacances de Peggy Sue, qui reprenait les codes du cinéma d’horreur.  

«Cet été, j’ai décidé de pousser plus loin le concept et de faire une adaptation de Rapides et dangereux, raconte l’humoriste en entrevue avec Métro. Cette fameuse franchise, c’est de l’action pure, c’est très commercial. Je trouvais ça le fun de l’appliquer au théâtre.» 

Avec un peu d’aide de ses ami.e.s 

Si l’idée originale est tout droit tirée du cerveau de Richardson Zéphir, c’est Sheena Fins qui a écrit Rapides et pas dangereux. «Elle est diplômée de l’INIS en scénarisation et c’est une amie avec qui je fais de l’impro depuis des années. On est complices, elle connaît bien comment je fonctionne et mon humour.» 

Telle une sainte, elle a visionné tous les films de la franchise, dont le 10e volet a pris l’affiche ce printemps. En résulte un texte qui joue avec des références à Rapides et dangereux, mais pas que. Un personnage, par exemple, adore la course automobile tout en étant très écoanxieux, cherchant donc à rendre son hobby écoresponsable en gérant son empreinte de carbone.  

Et l’humour naît du décalage entre l’absurdité des textes et le sérieux du jeu des interprètes. «Pour que ce soit drôle, on joue le plus vrai possible, souligne Richardson. Les acteurs vivent des vraies émotions: il y a de l’amour, il y a du drame, il y a de la trahison.» 

D’où l’idée de faire appel à des ami.e.s comédien.ne.s plus qu’à des humoristes. David Laurin, qui joue un sergent, avait participé aux Vacances de Peggy Sue et était donc déjà familier avec le concept. Pascale Marineau, qui incarne une coureuse automobile, est formée tant comme comédienne que comme humoriste – «le meilleur des deux mondes», commente Richardson – et a participé à plusieurs sketchs vidéo de celui qui s’est fait connaître entre autres par son personnage du policier sexy.  

Quant à Jean-François Ruel, qui a fait sa marque au sein de Dead Obies et dans la série Fugueuse, il joue Connor, le policier qui infiltre la bande illégale de coureurs automobiles. «Je voulais qu’il fasse un peu le rôle de Paul Walker, admet Richardson, qui l’a connu en faisant de l’improvisation. Je cherchais le casting d’un acteur qui peut faire un gentil, mais avoir l’air méchant.»  

«Dans une pièce comme ça, il faut qu’on soit comme une famille, qu’on s’entende tous bien, soulève Richardson Zéphir. On passe beaucoup de temps ensemble, moi, David, Jean-François, Pascale, Sheena, Saymone et Olivier Fiset, qui fait la musique.» 

Une affiche qui donne le ton. Image: Juste pour rire

Plus de shows 

En plus de Rapides et pas dangereux, Richardson Zéphir participe au Grand concert improvisé. Il partagera la scène avec Arnaud Soly et Virginie Fortin, avec qui il a fait énormément d’impro, mais aussi les musicien.ne.s du groupe Wonder-Trois-Quatre, qui est dirigé par Éric Desranleau. Le concept? Le public soumet des thèmes et les interprètes improvisent musique et paroles.  

C’est qu’Éric Desranleau a inventé un système: avec ses doigts, il communique un peu comme un chef d’orchestre. «Alors même qu’on improvise, il fait faire des solos à certains musiciens ou me dit de me souvenir de telle phrase, parce qu’elle va devenir un refrain.» 

Loin d’une cacophonie, le spectacle est mélodieux, harmonieux, assure Richardson. «En général, le monde a de la misère à croire que c’est improvisé!» 

Ce qui ne sera pas improvisé, c’est la liste d’invité.e.s du Line-up de Richardson Zéphir, présenté dans le volet gratuit du Festival Juste pour rire. Si l’humoriste a choisi Bruno Ly, Léa Stréliski, Joe Guérin et Mibenson Sylvain, c’est parce que «ce sont des gens [qu’il] trouve hilarants».  

«Je veux juste que les gens rient le plus possible pendant mon heure. Que les gens les connaissent ou pas, ils vont rire!», garantit Richardson Zéphir.  

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