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Le défi de Victor: plier vos écrans


Mettre leur savoir au profit de la communauté, c’est le pari qu’ont fait les étudiants qui participentau projet La science prend le métro  Tous les mois, Métro présente un nouveau participant. Aujourd’hui, nous rencontrons Victor, étudiant au doctorat en physique à l’Université McGill.

D’ici quelques années, vous pourriez plier votre iPad et le ranger dans votre poche grâce au graphène, un matériau sur lequel portent les recherches de Victor. Isolé pour la première fois en 2004 par André Geim, un chercheur néerlandais récipiendaire du prix Nobel, le graphène fait rêver les scientifiques et les fabricants d’appareils électroniques.

Le graphène est une mince couche atomique qu’on a séparée du graphite, minéral utilisé notamment dans les crayons à mine. Cette couche, invisible à l’Å“il nu, est composée d’atomes de carbone. En théorie, le graphène aurait la propriété de faire circuler l’énergie plus rapidement et d’être malléable, explique le jeune homme de 25 ans. Deux caractéristiques qui pourraient s’avérer fort utiles dans le secteur des technologies.

Dans le cadre d’une collaboration avec des collègues de son université, Victor a effectué des recherches en vue de trouver des façons de fabriquer un écran tactile. «Le graphène est malléable, alors on pourrait penser qu’il nous permettrait de plier des appareils électroniques, affirme Victor. De plus, les minéraux utilisés dans nos appareils sont rares. Si nous arrivions à produire le graphène de façon industriel, celui-ci pourrait constituer une solution de rechange.»

Pour son doctorat, qu’il effectue à McGill et au Conseil national de recherches du Canada (CNRC) à Ottawa, Victor s’emploie à trouver des façons de fusionner le graphène et l’arséniate de gallium, un composé chimique fait d’arsenic, d’oxygène et de gallium. «La fusion de ces deux matériaux pourrait donner un produit plus résistant», estime l’étudiant.

Quand on lui demande quelles sont les qualités essentielles dont a besoin un étudiant au doctorat en physique, il répond qu’il faut être rigoureux et patient. Ce sont d’ailleurs des qualités qui seront utiles à tous les jeunes lecteurs intéressés à faire carrière dans l’univers des sciences. La collaboration entre collègues est aussi très importante. Pour encourager cette collaboration, le jeune étudiant a lancé, il y a deux ans, une cuisine collective où se rencontrent les étudiants et leurs amis. «C’est un projet amusant et utile, car la cuisine collective nous permet de rencontrer des personnes dont les connaissances peuvent nous aider», raconte Victor.

Les curieux peuvent consulter les recettes du groupe sur le blogue Random Cuisine (en anglais).

Pour lire les autres articles de cette chronique, visitez le www.lascienceprendlemetro.qc.ca.

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