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Après GNL, des étudiants s’attaquent à nouveaux aux énergies fossiles

Les étudiants étaient une vingtaine ce vendredi 8 avril su la place Émile Gamelin
Une vingtaine d'étudiants s'est rassemblée ce vendredi 8 avril sur la place Émilie-Gamelin Photo: Quentin Dufranne / Métro

Après la victoire des militants écologistes contre le projet GNL Québec, les étudiants qui ont mené en partie cette lutte se réunissent à nouveau pour combattre les projets liés aux énergies fossiles. Le Front étudiant d’action climatique (FEDAC) a déclenché ce matin une campagne de pression nationale sur le gouvernement fédéral en revendiquant «un vrai plafonnement» des gaz à effet de serre (GES) liés aux énergies fossiles canadiennes.

Cette campagne arrive quelques jours après que le gouvernement fédéral a approuvé le projet d’extraction pétrolière Bay du Nord, au large de Terre-Neuve, et la publication du nouveau rapport du GIEC faisant état de la nécessité d’une prise d’action dans les trois prochaines années.

Plus d’une vingtaine d’étudiants et de représentants d’associations étudiantes venus de partout au Québec ont bravé la pluie pour se faire entendre sur la place Émilie-Gamelin, à deux pas du bureau du ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault. Avec cette campagne, le FEDAC compte se faire entendre au moyen d’actions partout dans la province visant à faire pression sur le ministre Guilbeault et, localement, sur les députés du Québec.

«Le problème est que les politiques canadiennes de réduction de GES ignorent la grande partie de nos émissions réelles. Les émissions de GES liées à la combustion de nos énergies fossiles qu’on exporte sont à elles seules 1,3 fois supérieures à l’ensemble des GES domestiques du Canada et ça ne figure dans aucun plan de réduction», explique le porte-parole et coordonnateur de la FEDAC, Simon Guiroy.

Par ses actions, le FEDAC demande au gouvernement d’inclure ce type d’émission dans les plans de réduction des GES. Dans sa campagne à durée indéterminée, le FEDAC souhaite mobiliser l’ensemble des citoyens qui sont «tous concernés par cet enjeu».

«C’est peut-être le combat le plus important pour le climat en ce moment. C’est le plus gros du morceau et en ce moment il est ignoré», ajoute Simon Guiroy. Les gaz à effet de serre des énergies fossiles sont surtout émis lorsque les combustibles sont consommés et brûlés, pour environ 85% du cycle, la production, ça n’émet qu’une petite fraction du total.»

Le plafonnement des GES du secteur des énergies fossiles était une des promesses de la campagne électorale de Justin Trudeau. Il avait réitéré cette volonté lors de la COP26.

Du Saguenay à Montréal

Jean-Simon Desrochers est arrivé hier du Saguenay en covoiturage. L’étudiant du collège de Chicoutimi et président de l’Association générale des étudiantes et étudiants du collège de Chicoutimi (AGEECC) a tenu à être présent ce matin pour montrer que la cause climatique n’est pas une question qui concerne uniquement la métropole montréalaise.

Jean-Simon Desrochers est venu du Saguenay pour faire savoir que cette lutte concerne les étudiants de tout le Québec; Photo: Quentin Dufranne/Métro Média

Ensemble et unis nous avons réussi à fermer la porte au projet dépassé qu’était GNL et nous réussirons de nouveau à nous faire entendre. Notre message n’est pas qu’une lubie de la jeunesse montréalaise, c’est un souhait commun à plusieurs générations et à plusieurs régions.

Jean-Simon Desrochers

Le FEDAC regroupe près de 330 000 membres et est né d’un redéploiement de la coalition Arrêtons GNL, qui a lutté contre le projet GNL Québec.

En février dernier, le ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, avait fait refuser le projet GNL Québec qui prévoyait la construction et l’exploitation d’un complexe de liquéfaction de gaz naturel et d’un terminal d’exportation situé dans la ville de Saguenay. Ottawa avait dit non au projet à cause de l’impact environnemental qu’il aurait.

«On ne pourra pas réussir à résoudre le problème si on reste tous en petite gang, il faut que tout le Québec participe. […] Il faudrait qu’on nous écoute, je trouve ça indignant», ajoute Jean-Simon Desrochers.

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