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Des végétaux pour recycler les déchets électroniques

Déchets électroniques
Certaines matières organiques pouvaient aider à extraire des composants de métaux rares, essentiels pour nos appareils électroniques. Photo: iStock

Et si certaines matières organiques pouvaient aider à extraire des composants de métaux rares, essentiels pour nos appareils électroniques ? C’est l’idée d’une équipe de chercheurs américains qui pourrait porter ses fruits si elle était déployée à grande échelle. Voici en quoi elle consiste.

Néodyme : ce nom à la consonance barbare ne vous dit peut-être rien. Pourtant, on le retrouve dans de nombreux appareils électroniques du quotidien : nos ordinateurs, nos écrans de télévision… et même dans les moteurs de voitures hybrides ! 

Problème : comme la plupart des métaux qui composent nos appareils, ils sont extraits de ressources rares et non renouvelables. Sans compter que les appareils en question ont une durée de vie généralement limitée. Mais une méthode développée par une équipe de scientifiques américains de l’université de Penn State pourrait faire d’une pierre deux coups. Ces derniers ont conçu une solution aqueuse à laquelle ils ont ajouté des résidus de matières organiques.

Plus précisément, les chercheurs ont broyé de la peau de tomate et de l’épi de maïs, avant de la mélanger à de la pulpe de bois et du papier de coton en petits morceaux avant de les tremper dans l’eau. L’introduction de microproduit et de nanoparticules a ensuite provoqué une réaction chimique, activant le processus de séparation nécessaire à l’extraction d’échantillons de néodyme.

Si cette méthode est déployée à grande échelle, les chercheurs pensent qu’elle pourrait à la fois réduire la masse de déchets électroniques tout en limitant l’extraction minière nécessaire pour obtenir ces composants dont sont dotés nos appareils du quotidien.

« Dans un avenir proche, nous voulons tester notre processus sur des échantillons industriels réalistes », précise Amir Sheikhi, professeur adjoint de génie chimique qui a dirigé les travaux. Son équipe espère également étendre cette technique à d’autres métaux précieux tels que l’or et l’argent.

Selon une enquête commandée par le groupe parlementaire européen des Verts/ALE et publiée en décembre 2021, 40% de l’empreinte environnementale numérique en Europe est due à l’épuisement des ressources en métaux et à l’utilisation de ressources fossiles nécessaires pour fabriquer les appareils électroniques. 

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