Pourquoi certaines citrouilles ont-elles de l’acné?
On voit de plus en plus de courges et de citrouilles avec des verrues sur les étals des marchés et comme décorations à l’Halloween. Mais qu’est-ce qui explique ces petites déformations? Une maladie? Une mutation? Un moyen de protection? Métro a mené son enquête.
S’il existe effectivement des maladies et des champignons qui peuvent causer ces verrues, ce ne sont évidemment pas des courges contaminées qu’on retrouve sur le marché.
Jointe par Métro, la copropriétaire du Centre d’interprétation de la courge de Saint-Joseph-du-Lac Catherine Lauzon explique que plusieurs variétés de courges et de citrouilles possèdent ces caractéristiques. Il y en aurait d’ailleurs de plus en plus sur le marché afin de répondre à la demande de la clientèle puisque les citrouilles verruqueuses gagnent en popularité.
«C’est populaire pour la décoration et ça se mange aussi, donc on est à l’aise de les faire pousser», assure Catherine Lauzon.
D’où viennent les verrues?
Certaines variétés de courges qui sont à la base sans verrues peuvent aussi en développer sur leur peau afin de se protéger, précise-t-elle. «Parfois, il y a trop de sucre dans la plante, donc des verrues vont se former pour le stocker.»
Ces cicatrices peuvent également se former sur la courge pour la protéger des coups, des excès de chaleur, ou encore du froid.
En revanche, «c’est très rare qu’une citrouille décide par elle-même d’en créer pour se protéger ou pour garder son sucre. Si l’on voit une citrouille avec des verrues, c’est souvent parce que c’est une variété qui a été élaborée comme ça», précise-t-elle.
Parmi les courges qui ont naturellement des verrues, il y a la galeuse d’Eysines. Les verrues de cette variété la rendraient très résistante aux insectes et aux maladies, affirme Catherine Lauzon. Pour ce qui est des citrouilles verruqueuses, la copropriétaire du Centre d’interprétation de la courge donne les exemples de la Warty Goblin, la Grizzly Bear, la Goosebumps, ou encore la Specter, cette dernière étant facilement reconnaissable par sa couleur blanchâtre.
Une saison difficile
Offrant un service d’autocueillette, le Centre d’interprétation de la courge a perdu près de 50% de sa production cette année, soutient Catherine Lauzon. Inondation, pluie abondante et variation de température auraient rendu la saison particulièrement difficile, entre autres car ces facteurs sont propices aux développements de maladies.
«Il y a plusieurs maladies avec lesquelles on s’est battu cet été, raconte Catherine Lauzon. Mi-août, on avait encore des courges qui n’avaient même pas commencé à pousser. Quand la plante a un si grand retard, elle finit juste par avorter.»