Les maisons bourgeoises ne manquent pas à Westmount, mais toutes ne peuvent pas se vanter d’être classées «immeuble patrimonial» à l’instar de cette villa du 19e siècle, surnommée la maison Braemar, qui arbore un style architectural unique. Aussi luxueuse qu’historique, elle est aujourd’hui à vendre pour la coquette somme de 25 M$.
Avec sa forme carrée, ses colonnes et sa galerie ouverte, la propriété se distingue en effet des maisons alentour. Son architecture rappelle fortement celle des plantation houses du Sud des États-Unis, où demeuraient les riches propriétaires de plantations dont le modèle de production reposait généralement sur l’esclavage.
Bien qu’il soit associé à un pan sombre de l’histoire nord-américaine, ce type d’architecture s’inspire du style «cottage Regency» qui s’est répandu au Québec entre 1820 et 1880, introduit par l’élite britannique.
«Les deux étages du bâtiment ainsi que ses grandes dimensions le distinguent des autres cottages, lui donnant l’apparence d’une villa, peut-on lire sur le site du Registre du patrimoine culturel du Québec. La maison Braemar est l’un des rares cottages Regency qui subsistent dans la région de Montréal. Ce type d’habitation se retrouve maintenant surtout dans l’est du Québec.»
Tandis qu’elle a appartenu à différents marchands et hommes d’affaires, la maison Braemar tiendrait son nom de sa deuxième propriétaire, une certaine Eliza Lane Ross, qui aurait baptisé ainsi sa demeure en référence à un village situé tout près de l’une des résidences de la reine Victoria en Écosse.
Rénovée à plusieurs reprises au fil du temps, la maison qui compte pas moins de 18 pièces présente en tout cas tous les aménagements modernes auxquels on peut s’attendre. En plus de ses sept chambres, huit salles de bain et quelques salons confortables, la maison dispose ainsi d’une piscine, d’un sauna et d’un spa.
Prix demandé: 25 000 000 $
Cette propriété est présentée par Bunny Berke pour Profusion Immobilier et Garen Simonyan pour le Groupe Sutton Excellence. Pour plus de détails et de photos, c’est ici.