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Dix éléments emblématiques de Buenos Aires

Photo: Edsel Querini

Les habitants de Buenos Aires, les Porteños (les «habitants du port»), considèrent leur ville comme étant différente du reste du pays, et ils n’ont pas tort.

Cosmopolite, Buenos Aires est sans conteste la capitale culturelle, économique et politique du pays, et sans doute la plus européenne et la plus raffinée de toutes les villes d’Amérique du Sud. Visite en 10 temps.

casa rosada buenos airesLa Casa Rosada
Officiellement appelé la Casa de Gobierno, c’est le siège du pouvoir exécutif de la nation (la présidence). L’édifice occupe le site d’une forteresse construite en 1594 pour assurer la défense de la colonie naissante. Dès 1820, la Casa de Gobierno s’y installe et l’édifice subit des changements majeurs jusqu’à la fin des années 1880, lorsqu’il est relié à son voisin, le Palacio de Correos (le palais des Postes), à l’aide d’une grande arche dotée d’un balcon qui va devenir le podium préféré des présidents. C’est sous la présidence de Domingo Faustino Sarmiento (vers 1870) que l’édifice est peint en rose, et que son surnom de Casa Rosada lui est attribué.

Le tango
Cet art qui conjugue sensualité, séduction et tristesse s’est développé dans les quartiers pauvres de Buenos Aires pendant la vague d’immigration de la fin du XIXe siècle. Aujourd’hui, les visiteurs peuvent assister à des spectacles de danse, le plus souvent au cours de repas typiques. Ils peuvent également profiter des nombreux concerts de tango présentés par des chanteurs et des orquestas típicas, et fréquenter les quelque 250 bals (milongas) hebdomadaires de la capitale.

Cimetière Recoleta Buenos AiresLe Cementerio de la Recoleta
Le Cementerio de la Recoleta est l’un des principaux centres d’intérêt du quartier et l’un des cimetières les plus importants au monde. Il recèle de superbes exemples de l’architecture funéraire du XIXe siècle et du début du XXe avec ses mausolées des familles de la haute bourgeoisie argentine. On y trouve aussi les sépultures de nombreux protagonistes de l’histoire du pays, dont celle d’Eva Duarte de Perón. Le cimetière a été inauguré en 1822, et son entrée se trouve sur la Plaza Juan XXIII, où vous pourrez admirer le majestueux Gomero de la Recoleta, un énorme arbre à caoutchouc de 20m de haut et de 50m de diamètre planté à la fin du XVIIIe siècle.

palais du congrès buenos airesLe Palacio del Congreso de la Nación Argentina
Le Palacio del Congreso de la Nación Argentina est l’édifice qui abrite les composantes du pouvoir législatif de la république, la Chambre des députés et la Chambre des sénateurs. Bien qu’inauguré en 1906, il ne sera complètement terminé qu’en 1946 avec la fin de la pose du revêtement extérieur de pierre. Le «palais du Congrès» se distingue par son impressionnant dôme de plus de 80m de hauteur et par son architecture soignée d’inspiration gréco-romaine.

Le Teatro Colón
Face à l’îlot central de la Plaza Lavalle, dans le barrio de San Nicolás, s’élève le fameux Teatro Colón, une des scènes lyriques les plus célèbres du monde. Sa construction s’échelonna sur près de 20 ans, se terminant en 1908. Le théâtre est de style éclectique, mélangeant néo-Renaissance italienne et baroque français. Le Teatro Colón a accueilli de grands noms de l’opéra, comme Enrico Caruso, Maria Callas et Luciano Pavarotti.

Caminito Buenos AiresLe Caminito
Au centre du quartier de La Boca se trouve le Caminito, une rue piétonnière qui fait office de musée populaire à ciel ouvert. Jusqu’en 1954, une voie de chemin de fer desservait le port en traversant en diagonale un pâté de maisons. Une fois cette ligne abandonnée, un groupe de voisins sous le patronage du peintre Benito Quinquela Martín a occupé ce bout de terrain, l’a offert aux artisans et artistes du quartier, et lui a donné comme nom le titre d’un tango célèbre de Juan de Dios Filiberto, le «petit chemin». Les artisans occupent toujours cet espace. Le Caminito demeure le lieu fétiche de La Boca, avec ses pavés de pierre, ses murales et son animation.

obélisque buenos airesL’Obelisco de l’Avenida 9 de Julio
L’Avenida 9 de Julio, un des symboles visuels les plus forts de Buenos Aires, tire son nom de la date de l’indépendance argentine, le 9 juillet 1816. Amorcée en 1937, la construction de cette avenue, considérée comme une des plus larges au monde avec ses 140m, a exigé la destruction de nombreux bâtiments sur presque 8 km et dura une quarantaine d’années. À la sortie de la Diagonal Norte, à la croisée des avenues Corrientes et 9 de Julio, se trouve la Plaza de la República, où trône le fameux Obelisco, emblème de la capitale. La structure de béton armé domine de ses 67 m la large perspective urbaine depuis 1936.

La gourde de mate
Partout en Argentine, on consomme le maté (mate, sans accent en espagnol), une boisson régionale typique, qui se démarque par son importance sociale et par sa méthode de fabrication. Le maté est l’infusion des feuilles d’un arbre semi-tropical (Ilex paraguariensis) proche du houx qui pousse entre 500m et 700m d’altitude. Ses feuilles sont torréfiées et pulvérisées, pour être ensuite infusées dans de l’eau très chaude. Le maté est une boisson tonique, stimulante, diurétique, antioxydante et a une action bénéfique sur le cholestérol; son usage s’intègre bien au menu traditionnel hyperprotéiné de la région. Il est également très amer, ce qui rebute souvent les étrangers.

Le fileteado
Le fileteado est un style de peinture décorative typiquement porteño, caractérisé par des lignes qui se transforment en spirales et en arabesques, des couleurs très marquées, un sens prononcé de la symétrie, des effets tridimensionnels et une surcharge de la surface couverte. Avec le temps, le fileteado a intégré des thèmes argentins. On retrouve fréquemment des fleurs, des bateaux, le «Soleil de mai», des dragons, des paysages, des personnages connus (comme Carlos Gardel ou la vierge de Luján), des drapeaux et des banderoles aux couleurs nationales, des animaux.

buenos aires puente de la mujerLe Puente de la Mujer
Traversant le bassin dans l’axe de la Plaza de Mayo, le très avant-gardiste Puente de la Mujer (pont de la Femme) est l’œuvre de l’architecte espagnol Santiago Calatrava et représente un couple dansant le tango – la femme étant associée à la courbe et l’homme correspondant au mât blanc la soutenant. D’une portée de 160m, le tablier réservé aux piétons est soutenu par des câbles suspendus au mât incliné et peut pivoter sur 90 degrés pour laisser passer les embarcations.

ulysse escale à buenos aires
Ce texte est tiré du guide Escale à Buenos Aires d’Ulysse.

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