Retour dans le temps à Coney Island
Peinture écaillée, façades condamnées, néons fatigués… À l’extrême sud de Brooklyn, Coney Island a perdu de sa splendeur d’antan. Mais le charme de ce parc d’attractions dont les origines remontent à la fin du 19e siècle réside maintenant ailleurs, dans cet étrange esprit forain nostalgique qui persiste à travers le temps, en attendant des jours meilleurs.
Année après année, les irréductibles se battent pour que les hot-dogs, barbes à papa, autos tamponneuses, grande roue, maisons hantées et – surtout – freakshows continuent de divertir une foule en quête de sensations (plus ou moins) fortes.
À la sortie de la station de métro Coney Island-Stillwell Avenue, on croise d’abord le Nathan’s, qui offre ses fameux hot-dogs depuis 1916. Il est aujourd’hui l’hôte d’un célèbre concours de mangeurs de hot-dogs. Plus loin, les cris se font toujours entendre sur le Cyclone, cette montagne russe en bois construite en 1927 qui est l’une de plus vieilles encore en opération. Le manège, d’une hauteur de 26 m, compte sur ses descentes – dont une pente à 60 degrés – pour effrayer ses passagers. Son côté vétuste y est certainement aussi pour quelque chose…
La grande roue, nommée simplement Wonder Wheel, fait aussi bonne impression du haut de ses 46 m. Ouverte en 1920, elle brille encore de tous ses néons lorsque la nuit tombe sur le parc et la plage.
Dans l’allée qui y mène, on croisera le Coney Island Circus Sideshow, où une troupe s’efforce de recréer, en représentations continues, un spectacle regroupant illusions, monstres et autres bizarreries. Parmi les numéros les plus réussis : celui d’Heather Holiday, l’avaleuse de feu et de sabres, et celui de Black Scorpion, un personnage atteint d’ectrodactylie (malformation des mains et des pieds) qui marche sur du verre cassé.
Sur Surf Avenue, le Coney Island History Projet s’applique à raviver la flamme d’antan, cette fois par le biais d’une exposition historique. Les kiosques abandonnés confirment que les lieux ont connu des jours meilleurs : on aurait adoré voir le rat géant de quatre pieds, tel qu’annoncé! Mais ce sera pour une prochaine fois, des plans de sauvetage étant régulièrement échafaudés par le regroupement qui s’occupe de la mise en valeur du site.
D’ici là, avant de s’y rendre, le visiteur sera bien avisé de jeter un Å“il au site web pour s’assurer des horaires et des attractions disponibles. Cela afin de ne pas se frapper à trop de portes fermées après un trajet de métro tout de même considérable (environ une heure à partir de Manhattan).
Plus de détails : www.coneyisland.com
Un peu d’histoire : www.coneyislandhistory.org