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Santiago de Cuba: une ville chaude et rythmée

Geneviève Décarie - Guides de voyage Ulysse

Capitale de la culture afro-cubaine au pays, Santiago de Cuba est une ville chaude sous le soleil de midi et endiablée jusqu’aux petites heures du matin. De nuit comme de jour, un rythme lointain résonne dans les rues tortueuses et escarpées de Santiago, un appel à la danse et à la découverte. Elle représente ce que La Nouvelle-Orléans est aux États-Unis ou Salvador de Bahia au Brésil. Ici les cultures se mêlent, créant une diversité ethnique unique au pays. Les Africains, les Français, les Espagnols, les Chinois et même les autochtones ont formé, au cours des siècles, une culture qui a influencé le reste du pays.

Berceau du «son», la base rythmique de la musique cubaine, Santiago de Cuba peut se vanter d’être la plus exotique et la plus typique des grandes villes du pays. Ses nombreux musées, ses petites rues de quartier pittoresques qui descendent vers le port, ses parcs ombragés, mais aussi ses nombreux parcs et plages se trouvant assez proches de la ville pour être visités dans la journée,vous retiendront assurément quelques jours.

Un riche passé
Santiago de Cuba se trouve entre les hautes montagnes de la Sierra Maestra et la mer. Sa situation géographique, devant une large baie, a permis le développement rapide de cette ville qui fut un temps capitale du pays. Fondée en 1515 par Diego Velásquez, elle s’enrichit de l’exploitation du cuivre et des richesses qui passaient par la ville avant de se rendre en Espagne.

 Aujourd’hui, Santiago de Cuba, capitale de la province de Santiago, est la deuxième ville en importance à Cuba avec quelque 450 000 habitants, et son économie est surtout basée sur l’agriculture et quelques industries.

Casa Museo Ambiente Histórico Cubano  
La Casa Museo Ambiente Histórico Cubano est un musée reproduisant différentes ambiances coloniales par l’ameublement et la décoration. Il loge dans la Casa Diego Velásquez, un véritable chef-d’Å“uvre architectural de l’époque coloniale qui fut érigé en 1515 pour Diego Velásquez et qui résiste au temps. L’intérieur s’avère extraordinaire : les meubles, les
toitures et les balcons, tous originaux, sont faits de bois sculpté, des tons pastel garnissent les murs, et des boiseries ainsi que de nombreuses plantes dans le patio ajoutent aux plaisirs de la découverte.

Castillo del Morro de San Pedro de la Roca
Érigé par les Espagnols à partir de 1640, le Castillo del Morro de San Pedro de la Roca avait pour objectif, jusqu’aux premières années du XVIIIe siècle, la défense de la ville de Santiago contre l’attaque de corsaires et de pirates. Inscrit au patrimoine de l’humanité de l’UNESCO, il se présente comme un des plus beaux forts de Cuba.

Museo Provincial Emilio Bacardí Moreau

Fondé en 1899, le Museo Bacardí est considéré comme le plus ancien musée de Cuba. Il contient bon nombre d’objets historiques, d’Å“uvres d’art et de pièces archéologiques légués par le premier maire de la ville, Emilio Bacardí Moreau, bien connu pour son rhum.

Cementerio Santa Ifigenia
Le Cementerio Santa Ifigenia est, avec celui de La Havane, le plus célèbre cimetière du pays. Classé monument national, il fut établi en 1878 et contient les restes de certaines des personnalités les plus importantes de l’histoire de Cuba. Mariana Grajales, mère d’Antonio Maceo, Carlos Manuel de Céspedes, Emilio Bacardí Moreau, Frank País, Miguel Matamoros, créateur du son, José Martí, tous y ont trouvé leur dernier repos. Le Mausoleo a José Martí, magnifique Å“uvre d’art, vaut à lui seul le prix d’entrée.

El Cobre
Le Santuario Nacional à Nuestra Señora de la Caridad del Cobre représente le lieu de pèlerinage le plus chéri au pays. À une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Santiago, l’apparition soudaine de cette église sur la route a quelque chose de magique. Du haut de sa colline verdoyante, elle pose fièrement avec ses deux clochers et ses tons pastel. Figure emblématique de la région, elle attire de nombreux pèlerins venus des quatre coins du pays.

La préparation du rhum
Dans l’ancienne fabrique de Bacardí à Santiago de Cuba, appelée aujourd’hui la Ron Caney, la première étape de la préparation du rhum consiste à extraire la mélasse de la canne à sucre. Cette mélasse est fermentée jusqu’à l’obtention d’un alcool à 38 degrés, lequel est dilué avec de l’eau distillée dans des tonneaux de cuivre. Puis, l’alcool est mélangé avec des amandes
et du caramel pour lui donner sa saveur et sa couleur caractéristiques.

Le tout est encore transvasé, mais, cette fois-ci, dans des tonneaux de chêne blanc du Canada, dans lesquels on le fait vieillir d’une à vingt-cinq années. Le rhum est ensuite filtré et goûté, puis on le laisse reposer 15 jours dans des tonneaux de cuivre pour s’assurer qu’il n’y ait aucun dépôt. Finalement, le rhum est embouteillé, et il devient le compagnon privilégié des joies et des peines de la population cubaine.

Berceau des révolutionnaires

Santiago de Cuba s’inscrit avant tout dans l’histoire comme le «berceau des révolutionnaires». De nombreux soulèvements populaires ont entraîné dans leur sillage la naissance des grands généraux qui fomentèrent les luttes pour l’indépendance de Cuba au XIXe siècle. C’est aussi dans cette ville que Fidel Castro commença ses activités révolutionnaires, avec les résultats que
l’on connaît. Aujourd’hui, la ville est parfaitement représentée par sa devise : Rebelde ayer,
hospitalaria hoy, heroica siempre (rebelle hier, hospitalière aujourd’hui, toujours héroïque).

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